La crise qui a frappé le marché des équipements informatiques ne semble pas près de toucher à sa fin. Résultat direct de la pénurie qui marque ce marché : les prix ont augmenté de façon vertigineuse depuis au moins six mois.
A l’origine de cette situation, l’imposition du crédit documentaire aux importateurs par la loi de finances 2009. Sur le marché, la flambée des prix est telle que le consommateur devra réfléchir à deux fois avant d’acheter un ordinateur ou un autre équipement informatique. Au niveau des boutiques spécialisées dans ces produits, on nous informe que les prix ont augmenté de plus de 30 % par rapport à l’année dernière et ce, sur pratiquement toutes les catégories d’équipements informatiques. « L’an dernier, j’achetais les RAM au marché de gros à 900 dinars. Cette année, je les achète à 2 300 dinars ce qui représente une augmentation de 150%. Je les revends à mes clients avec une marge de 400 à 500 dinars », explique un commerçant. Toujours au marché de gros, le prix des disques durs est passé de 3 600 à 4 600 dinars. Peu avant l’été 2009, il était possible d’acquérir un ordinateur à 24 000 dinars, alors que cette année impossible d’en acheter un à moins de 29 000 dinars. D’autre part, les ordinateurs portables sont en tête des produits ayant subi la plus grosse augmentation de prix sur le marché avec une différence de 10.000 dinars entre l’année 2009 et l’année 2010.
« J’achète les laptops au prix de gros à 64 000 dinars pour les revendre à mes clients avec une marge bénéficiaire de 3 000 dinars. L’an dernier, je les achetais à 50 000 dinars », affirme le commerçant. Il est utile de signaler à ce sujet que les ordinateurs portables étaient les plus demandés sur le marché durant l’année 2009. D’autre part, les produits qui ont connu l’augmentation de prix la plus faible sont les accessoires d’ordinateurs. Il n’en reste pas moins que l’augmentation n’a épargné aucun produit informatique. En outre, de grandes quantités d’équipements informatiques sont actuellement bloquées au niveau des ports, probablement en raison du durcissement des procédures de contrôle. « Les importateurs nous disent que la situation va s’améliorer dès que ces produits seront débloqués. Nous attendons avec impatience que les choses changent car la situation, telle qu’elle est actuellement, ne nous arrange pas du tout », déplore un détaillant.
Source: N'TIC 43 / AVRIL 2010