Vous les avez vus, n’est-ce pas ? Les autocollants en forme de pomme un peu partout, notamment à l’arrière des voitures où le logo d’Apple semble naturellement trouver sa place. Quand Apple est le plus gros vendeur d’ordinateurs personnels aux Etats-Unis, ses Macintosh restent marginaux sur notre marché, bien que distribués officiellement depuis plus de 20 ans. Toutefois, l’alternative Mac séduit un nombre croissant d’utilisateurs, et la lutte sempiternelle entre Mac et PC trouve son théâtre des opérations sur nos étales, notamment dans le segment laptop, sujet de cette rubrique.
Notebook ou ultrabook, un choix fondamental
Apple a toujours eu le chic de générer des lignées de produits de référence, le premier PC, l’iPod, l’iPhone, des précurseurs qui fixent les standards de l’industrie, et le MacBook Air en fait partie. Le MacBook Air a fait connaître à un large public ce qu’est un ultrabook, un laptop assez fin pour tenir dans une enveloppe. L’ultrabook est léger et obéit à une charte stricte, fixée par Intel. Quand on pense à investir dans un laptop, il faut donc commencer par déterminer quelle famille de produits correspond le mieux à l’usage qu’on fera de son ordinateur.
Le netbook, ou mini-ordinateur ayant définitivement été abandonné au profit des tablettes, il ne reste plus qu’à trancher entre deux options. La première, plus classique, est celle du notebook. Chez Apple, ces laptops, en moyenne plus puissants, sont représentés par la gamme MacBook Pro. Ils diffèrent des MacBook Air d’abord par leur design.
Le MacBook Air a une épaisseur qui va en diminuant d’arrière en avant, lui donnant un aspect effilé et une grande finesse (l’épaisseur varie de 1.7 cm à 0.3 mm). Le MacBook Air est aussi capable de démarrage instantané, prouesse possible à travers l’adoption du stockage flash, 90% moins encombrant que le disque classique mais surtout jusqu’à 4 fois plus rapide et affichant des capacités de stockage largement inférieures, ce qui peut rebuter certains utilisateurs.
D’un autre côté, les MacBook Pro sont les premiers à accueillir l’écran Retina, directement importé de l’iPhone, et affichant une résolution monstrueuse de 2880 x 1800 pixels. Cet écran est en option, et la gamme Pro a subit de grandes évolutions qui tendent à rendre les notebooks d’Apple les plus fins qui soient. La dernière génération de MacBook Pro Retina affiche ainsi 1.9 cm d’épaisseur…des mensurations induisant quelques conséquences.
Fini le disque dur rotatif ou le lecteur DVD
Pour rendre ses produits les plus fins possibles, Apple a du abandonner le lecteur CD/ DVD, adoptant le modèle du tout-téléchargeable. Si vous tenez absolument à lire des DVD, il faudra investir dans un lecteur externe, alourdissant la facture déjà très salée qui accompagne tout achat d’un MacBook, élément majeur qui explique sa faible présence historique dans nos contrées. Tout comme le MacBook Air, le Pro Retina a lui aussi adopté une architecture flash, de quoi entre-autres gagner en efficacité énergétique. Il faut cependant garder à l’esprit qu’à capacité équivalente, le stockage flash (ou SSD pour Solid State Drive) et bien plus onéreux que le HDD (hard drive disc) classique.
Ainsi, si l’on veut un MacBook Pro avec ce bon vieux disque dur, il faudra faire phi de l’écran Retina et opter pour un MacBook Pro plus « épais » (2.4 cm), et beaucoup moins cher. Pour avoir une idée précise des implications tarifaires du combo écran Retina + SSD, remarquons que pour la même configuration (processeur, mémoire vive, taille d’écran), la version Retina+ SSD coûte 89% plus chère, soit près du double.
To Mac or not to Mac…une question de software
Le design du Mac est l’un des meilleurs que l’on puisse trouver sur le marché. L’aluminium et le verre, la qualité des finitions, la façon dont est produit un MacBook définit même ce que veut dire « haut de gamme ». Le pavé tactile, l’un des plus larges que l’on puisse croiser sur un laptop, offre un confort d’utilisation accru en reconnaissant des commandes multitouches (tapoter le pavé avec deux doigts sert de clic droit, on peut aussi zoomer/ dézoomer en « pinçant », etc.).
Toutefois, au coeur des différences avec les PC des autres constructeurs, on trouve…le Software. Le système d’exploitation du MacBook est différent de Windows. OS X Mountain Lion est la dernière version de l’OS du Mac aux noms-de-codes félins. La réputation de cet OS n’est plus à faire, et les innovations qu’il a engendré à chaque nouvelle version ont pour beaucoup inspiré les interfaces utilisateur d’autres systèmes d’exploitation. OS X est connu pour ne pas craindre les virus (bien que la réalité soit un brin plus contrastée), pour être «user-friendly», c’est-à-dire plus simple d’utilisation, fournit de base avec un ensemble de logiciels qui permettent au MacBook d’être fonctionnel dès sa sortie de la boîte.
Le soft concerne aussi l’ensemble des logiciels exclusifs au Mac. On pense bien sûr à Final Cut, un logiciel de montage vidéo largement employé dans l’industrie du cinéma. Par ailleurs, le montage vidéo, audio, la retouche photo, et tout ce qui concerne les métiers de l’infographie et de la production artistique sont privilégiés sur Mac. Avec les dernières versions de l’OS, le Mac et les engins sous iOS (iPhone, iPad, iPod Touch) communiquent sans que l’on n’ait quoi que ce soit à faire. On peut démarrer un document sur Mac et le reprendre sur iPad au même endroit plus tard. On peut aussi faire de la vidéo conférence ou envoyer des messages on ne peut plus simplement avec tout autre produit de cet écosystème.
Récemment, les améliorations apportées à l’OS ont été directement inspirées d’iOS. Nous avons déjà évoqué les contrôles tactiles multitouches, mais cela concerne aussi le centre de notifications. Le Mac centralise l’ensemble des notifications (mails, mises à jour de logiciels, messages, alertes du calendrier,…) au même endroit, en haut à droite de l’écran, puis les fait disparaître. Pour consulter ces notifications à posteriori, il suffit de faire glisser deux doigts sur le pavé tactile de droite à gauche et l’on découvre l’onglet des notifications. Pratique, mais il fallait y penser.
Ce genre d’attentions est légion sur l’environnement Mac OS, la barre de lancement en bas de l’écran d’accueil permet de piloter l’ensemble du Mac avec une aisance qui change réellement l’expérience utilisateur…mais tout n’est pas rose au pays d’OS X. Le souci essentiel vient du nombre de logiciels compatibles. Avec Game Center, le Mac tente de convaincre la communauté des gamers, mais comme toujours, il est bien plus difficile d’installer les derniers jeux sortis, et il faudra faire l’impasse sur beaucoup d’entre eux.
OS X ou Windows : pourquoi choisir ?
L’environnement très simple d’utilisation et confortable du Mac sacrifie la liberté accordée à l’utilisateur de tirer partie de sa machine de façons non approuvées ou prévues par Apple, bien que ce genre de considérations ne concerne qu’une infime partie des utilisateurs, quand la majorité appréciera l’ergonomie du système. Les spécificités logicielles du Mac sont très nombreuses, mais que l’on adopte complètement OS X ou qu’on lui préfère Windows, le Mac vous propose les deux alternatives (une minute de silence pour nos amis habitués à Ubuntu, Fedora, et tous les autres systèmes non prévus par Apple pour tourner sur leurs machines…). Boot Camp permet en effet au Mac de faire tourner Windows 7 (ou Vista ou même XP) à leur vitesse native, en installant l’OS de Microsoft sur une partition dédiée, il ne reste alors plus qu’à appuyer sur Alt au démarrage du Mac pour changer de système d’exploitation.
Dans ces conditions, seules les spécificités matérielles font la différence, et encore, depuis la transition d’Apple vers les processeurs Intel, les configurations du Mac peuvent facilement se retrouver chez d’autres constructeurs, pour moins cher. La qualité de la finition et l’ajout d’OS X semblent alors être les arguments restants pour vous faire adopter le Mac. Quand la stabilité du système et la qualité du SAV d’Apple (et de ses premiums sellers) sont légendaires, l’écosystème d’Apple aura fort affaire en 2013 pour contrer le mastodonte Windows 8. Voici, en attendant, quelques exemples de ce qui se trouve non loin de chez vous en matière de MacBooks.
Q : Le Mac coûte cher, une idée reçue ? R : Non, le Mac EST hors de prix.
Sans surprise, de grandes disparités de prix sont observées sur le marché. Pour avoir l’idée la plus juste de ce que coûte un MacBook, le mieux est encore de consulter la boutique en ligne du constructeur qui permet de personnaliser son MacBook en choisissant le processeur, la RAM, l’espace de stockage, mais aussi différents périphériques et logiciels préinstallés.
L’autre souci réside dans la génération des produits disponibles, rarement la dernière en date. Un MacBook Pro 13 pouces, avec un processeur i7, 8 Go de mémoire vive et 500 Go de stockage vendu 120 000 DA a toutes les chances d’être un produit d’occasion. Autre exemple. Un MacBook Pro 13 pouces moins puissant, avec un i5 et 4 Go de RAM à 140 000 DA acheté chez un revendeur officiel ressemble davantage au genre de budget qu’il faudra allouer pour un MacBook Pro.
Le MacBook Air souffre encore plus du surcoût de son design, pour un i5 avec 4 Go de RAM et un SSD de 128 Go, il faudra débourser autour des 150 000 DA. Si on veut absolument l’écran Retina sur un MacBook, le budget double, tout simplement. Alors certaines occasions sont intéressantes, et de bons MacBooks (qui n’ont pas encore perdu leur lecteur DVD, donc plus anciens) autour des 100 000 DA sont toujours possibles à dégotter. Pour donner un point de comparaison, un i7 avec 6 Go de RAM, 500 Go de stockage HDD, et un écran de 15 pouces (ce qui est un superbe PC) fait autour de 70 000 DA…quand c’est Lenovo qui le fabrique !