L'éditeur publie une version bêta d'Air (ex-Apollo) permettant d’exécuter en ligne, ou hors ligne, des applications incluant des contenus riches tels que de la vidéo.
Développer des applications riches qui seront ensuite accessibles indifféremment en ligne, via un navigateur, ou directement sur le système d'un ordinateur: c'est la nouvelle possibilité offerte par Air (ex-Apollo), le moteur d'exécution d' Adobe Systems proposé en version bêta gratuite aux développeurs. Avec Air (Adobe Integrated Runtime), les applications créées pour le web se comportent comme des programmes installés en local.
Simultanément, l'éditeur sort la version bêta de Flex 3, un outil de développement permettant de créer des applications Flash et HTML.
L'exécution d'applications en ligne comme hors ligne, est l'une des tendances fortes du moment. Les poids lourds des logiciels proposent leur solution, à commencer par Microsoft qui vient de dévoiler Silverlight, concurrent du Flash d'Adobe pour la création d'applications interactives sur le web, y compris celles comportant de la vidéo.
Google a de son côté présenté Google Gears, une extension pour navigateur qui permet à l'utilisateur d'accéder à des applications internet, même s'il n'est pas connecté au Net.
Pas besoin de formation supplémentaire
Le principal avantage d'Air est que les développeurs conservent leurs outils et compétences actuels pour créer les applications, explique Kevin Lynch, architecte en chef d'Adobe. Ainsi, un développeur pourra écrire un programme relié à un service en ligne, comme Adobe l'a fait pour le visionnage de vidéos avec son Adobe Media Player.
«Un vaste choix s'offre aujourd'hui aux développeurs en matière d'applications. Lorsqu'ils veulent écrire une application pour le PC de bureau, c'est pour disposer d'un accès au système de fichiers local, pouvoir afficher des messages informatifs à l'attention de l'utilisateur, ou simplement pour installer une icône sur le bureau», détaille-t-il.
Une base de données en local
L'autre atout est la présence d'une base de données. Elle ne faisait pas partie des projets de départ d'Adobe, mais a été fortement réclamée par les testeurs qui ont eu entre les mains la version alpha d'Air. Adobe a finalement retenu SQLite, une base de données open source.
SQLite a également été choisie par Google, qui a collaboré avec l'éditeur, pour la mise au point de Google Gears. Et la coopération ne s'arrête pas là: leurs ingénieurs travaillent actuellement à la mise au point d'une interface de programmation (API) commune pour ce stockage de données.
Flex devrait être mis à jour par la suite pour être compatible avec Air et devenir, à terme, open source, peut-être au second semestre. Un modèle communautaire, basé sur une licence qui, espère Adobe, attirera les développeurs et les incitera à apporter davantage de retours constructifs sur ses produits.
Adobe donne une bouffée d'Air au développement web
- nabil