Le spam image fait de dégâts en entreprise

Le spam image, non détecté par les programmes anti-viraux actuels, inonde tranquillement les boîtes mails de millions d’usagers
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La nouvelle menace du spam image commence une ampleur inquiétante. Selon un rapport d’IBM Internet Security Virus, basé sur des propos de Thorsten Kaiser, responsable des ventes OEM des solutions de protection préventive des contenus, ce nouveau péril virale fait des ravages et occasionne de nombreux dégâts au sein des réseaux informatiques des entreprises.

Ce spam d’un nouveau genre s’appuie sur deux données basiques : la multiplication par deux des courriers indésirables et des utilisateurs insuffisamment protégés. En Europe, les pourriels représentent jusqu’à 72% du volume de courriers échangés. A l’échelle mondiale, entre 2005 et 2006, l’émission journalière de messages indésirables a atteint 300 téra-octets, avec des pointes à 900. Selon une étude d’IPswitch, le printemps 2007 a tutoyé les sommets, pas moins de 93% de spams ont été répertoriés à cette période.

L’augmentation des spams est aussi le fruit d’une ‘collaboration’ d’un nouveau type, les spammeurs et les cyber-criminels. Organisés en réseaux, les pirates subtilisent des carnets d’adresse qu’ils revendent à leurs ‘collègues’ spammeurs.

Depuis 2006, une unité de recherche d’IBM a noté l’augmentation de ce nouveau type de spam, de format GIF ou JPEG. D’une taille pouvant avoisiner les 30 ko, ces pourriels proposent, entre autre, l’achat de valeurs boursières à des prix dérisoires. Les escroqueries boursières représentent, d’après une étude de Symantec, environ 30% du volume total de spam.

Du fait de leur taille importante, les spams images saturent très vite les boîtes mails et contraignent les utilisateurs à les retirer manuellement.

Parallèlement aux spam images, a émergé un second type de spam. Ces derniers miment les messages techniques envoyés par les serveurs. Ils ont des répercutions graves sur le fonctionnement des entreprises : les usagers doivent vérifier la fiabilité des courriers. Cela retarde, de fait, l’activité de l’entreprise et augmente les coûts de maintenance.

Les dispositifs actuels demeurent impuissants face aux spams images. Selon IBM Security Systems, ces derniers peuvent représenter 42,5% des courriers indésirables. Les textes intégrés à l’image contournent les systèmes de détections encore basées sur des analyses textuelles.

Cette nouvelle menace rappelle qu’aucune protection n’est absolue. Même si des firmes comme IBM proposent des solutions de détection adaptées, il reste toujours aujourd’hui des spammeurs qui parviennent à les contourner.

Heureusement, en face d’eux, la lutte anti-spam ne désarme pas.