Variant ses services en s’orientant sur les valeurs ajoutées, celui dont la vocation initiale a été l’enseignement ne s’écarte pas de la ligne conductrice de son activité en apostrophant les élèves, en cette rentrée scolaire, en annonçant la commercialisation, dans quelques jours, du laptop Eepad à 29 000 DA.
Une baisse sensible qui devrait en réjouir plus d’un, notamment les élèves et les étudiants ainsi que tous les ménages à petites bourses, mais pas seulement… C’est du moins ce qui ressort de la rencontre-débat animée hier par Nouar Harzellah, directeur général de l’Eepad au Forum d’El Moudjahid. En retraçant une rétrospective de l’évolution de l’Internet en Algérie, dont il est l’un des pionniers, M. Harzellah se montre très optimiste quant à l’avenir malgré toutes les contraintes qui entravent l’essor qualitatif et quantitatif dont a fait l’objet la téléphonie mobile à titre d’exemple.
“La réduction des coûts de l’équipement peut s’avérer en définitive le meilleur moyen d’encourager l’émergence d’une société de l’information et, de facto, atténuer un tant soit peu la fracture numérique que les pouvoirs publics tentent d’y remédier”, soutient l’orateur en reconnaissant, toutefois, que le chemin pour y arriver n’est pas dépourvu d’embûches
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L’opération Ousratic en perte de vitesse
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Lancée en grande pompe en 2005 pour équiper 6 millions de foyers d’ici à 2010, l’opération de charme, parce que c’est tout ce qu’elle a été, n’a pas eu le succès attendu pour diverses raisons. La première copie revue et corrigée (réduction de la TVA et bonification du taux d’intérêt) n’a rien arrangé à cette opération de charme dont le succès n’a duré que le temps d’annonce, succès éphémère alors que des expériences similaires ont donné des résultats probants dans d’autres pays tels que la Tunisie, l’Égypte, le Brésil, le Canada, l’Espagne, etc.
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“La raison est toute simple”, s’accordent à dire les spécialistes du domaine qui ne comprennent pas le désengagement de l’État vis-à-vis d’une politique que les pouvoirs publics eux-mêmes veulent en faveur de l’amorce d’une nouvelle dynamique dans le domaine.
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“Devrait-on enterrer une fois pour toute cette opération et opter pour d’autres formules aux fins de “démocratiser l’outil informatique et l’utilisation de l’Internet” ou alors donner un second souffle à Ousratic à travers un véritable soutien et non des discours creux ?”, continuent à s’interroger les uns et les autres à différents niveaux au moment où c’est le privé, encore une fois, qui prend le taureau par les cornes pour réaliser de véritables avancées.
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M. Harzellah préfère parler de partenariat public-privé en évoquant le fameux principe de PPP et n’omet pas de saluer, au passage, son partenaire “incontournable” Algérie Télécom.
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La solution “FIVE PLAY” pour booster le développement du téléphone fixe
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Partant de 10 000 internautes en 1990, l’Algérie enregistre en 2007 pas moins de 4 millions d’internautes avec l’objectif d’atteindre les 5 en 2010. Des statistiques qui dénotent de l’existence d’une réelle attente de la part du consommateur algérien et ce, malgré la pauvreté criarde en termes de contenu local.
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L’Eepad, pour sa part, tente le diable et ose lancer la solution “FIVE PLAY” réalisant ainsi une première au Maghreb et dans tout le monde arabe.
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“C’est une solution qui repose sur le téléphone fixe pour l’utilisation de l’Internet à haut débit”, dira M. Harzellah pour présenter sa toute dernière trouvaille soutenant que c’est l’opportunité d’encourager l’utilisation du téléphone fixe dont l’acquisition reste toujours difficile même si la téléphonie mobile a pris le dessus. C’est dire que le téléphone mobile est pratique, mais ne remplace pas le fixe, notamment avec le développement du contenu ce qui devrait inciter Algérie Télécom à revoir sa copie sur ce chapitre.
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La solution FIVE PLAY lancée depuis juillet dernier rencontre un franc succès auprès des consommateurs attestant du fait que l’Algérien est disposé à payer son dû pour peu que le contenu existe.
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L’Eepad fait très fort en s’engageant dans la bataille des valeurs ajoutées et offre cinq services à la fois, à savoir l’Internet en illimité, la téléphonie, plus de
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70 chaînes de TV les plus regardées des Algériens dont Canal+, des films à la demande à raison de 50 DA seulement, des jeux, de la musique, de la vidéo à la demande (VOD) mais surtout des cours de soutien pour le BEM et le bac.
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L’Algérie en 3e position après l’Égypte et le Maroc en termes de taux de pénétration de l’Internet
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Continuer à développer le réseau ADSL pour couvrir les 48 wilayas (40 actuellement), atteindre le million d’abonnés ADSL Assila à l’horizon 2012, faire de Clic Forma une plateforme de télé-enseignement utilisée par 500 000 étudiants et satisfaire, à 2012, un million d’acquéreurs en pack PC portable + ADSL dans le cadre de l’opération Ousratic.
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Tels sont les objectifs tracés par Eepad (730 employés) qui plaide pour l’instauration d’un climat de confiance en fixant les règles de jeux pour les différents acteurs de la société de l’information. “Il faut favoriser un environnement adéquat au développement de l’offre d’infrastructures, de contenus et de services via des mesures en faveur de la création d’entreprises”, soutient Harzellah insistant sur le fait qu’il est désormais dépassé de se contenter uniquement d’offrir une simple connexion Internet quel que soit le débit.
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Il a rappelé à l’occasion que l’Algérie intervient au 3e rang après l’Égypte et le Maroc en termes de taux de pénétration de l’Internet réalisant de meilleures performances avec 90% de télédensité en fixe et mobile et compte 4,5 millions d’internautes, 6 000 cybercafés, 30 providers, 3 500 sites web et plus de 300 000 abonnés ADSL dont 100 000 sont des clients de l’Eepad.
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Source: Liberté