Le programme spatial national Alsat-2, qui ambitionne de doter l’Algérie de deux satellites très haute résolution pour ses besoins en communications satellitaires et d’observation scientifique du territoire, est entré dans sa phase de réalisation.
Conduit en partenariat avec l’Agence spatiale algérienne (ASAL) et EADS Astrium, ce projet se concrétisera au bout de deux années avec à la clé un transfert de compétence et de savoir-faire entre le maître d’œuvre et le Centre national d’études spatiales d’Arzew (CNTS), rattaché à l’ASAL, qui en assurera l’exploitation.
De passage à Alger le 30 octobre dernier, le président-directeur général d’EADS Astrium, M. Antoine Bouvier, avait été reçu en audience par le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, M. Haïchour. Durant cet entretien, les deux hommes ont affiché chacun leur satisfaction de voir l’un se laisser confier un « si important projet » et l’autre « profiter d’une expertise dans le domaine des technologies spatiales de dernière génération ». Et de tomber d’accord sur le sens d’une collaboration fructueuse et complémentaire entre les deux parties. D’ailleurs, 29 ingénieurs algériens ont été admis en résidanat à Toulouse afin de suivre avec leurs homologues français les différentes étapes qui prédestineront à la mise sur orbite de deux satellites d’observation de la Terre baptisés Alsat-2A et Alsat-2B. « Ce sont des satellites qui intégreront des applications de dernière génération et qui serviront le développement durable », avait déclaré M. Bouvier à cette occasion. « Au-delà de l’aspect commercial ou financier de ce programme, nous nous réjouissons que l’Algérie ait opté pour le savoir-faire d’EADS Astrium. De plus, ce contrat de coopération dans le domaine spatial revêt un caractère stratégique particulièrement pour les liens privilégiés qui unissent les deux pays », ajoute-t-il. M. Haïchour, pour sa part, reviendra sur les grandes réalisations de l’Algérie dans le domaine des télécommunications mais surtout sur l’engagement résolu et sans faille à aller vers la société de l’information. Dans une lettre publiée sur son site Internet, EADS Astrium rappelle que « le contrat Alsat-2 prévoit la conception et le développement de 2 satellites : le premier, Alsat-2A, sera intégré et testé en France chez EADS Astrium. Le second, Alsat-2B, sera intégré en Algérie au sein de l’Unité de développement de petits satellites à Oran. Le programme Alsat-2 comprend également la mise en œuvre de 2 segments sol de contrôle et d’un terminal image permettant l’exploitation et le pilotage des satellites depuis le territoire algérien ». Alsat-2 dispose d’une charge utile de dernière génération qui permettra de fournir des images de très haute résolution. « Le CNTS sera responsable du programme Alsat-2 et en assurera l’exploitation. Il permettra à l’Algérie d’obtenir des images de très haute qualité qui seront utilisées dans une large gamme d’applications : cartographie, gestion des ressources agricoles, hydriques, forestières, minières et pétrolières, lutte antiacridienne, gestion des catastrophes naturelles et d’aménagement du territoire. Dans le cadre de ce programme de coopération, les ingénieurs algériens travailleront avec l’équipe de développement d’EADS Astrium et suivront une formation intensive en matière de techniques spatiales. » Depuis octobre 2004, le Centre national des techniques spatiales d’Arzew était entré dans un processus d’acquisition d’infrastructures (salles blanches, moyens d’essais, systèmes d’intégration) pour la réalisation de petits satellites et a signé un accord pour plusieurs lancements avec Roskosmos, l’agence spatiale russe. Enfin, à partir de 2008, date du lancement des deux satellites Alsat-2A et 2B, l’Algérie s’acheminera vers la construction par elle-même du premier satellite de télécommunications, Alcom-Sat 1, dont la mise sur orbite est prévue pour 2009.
Source: algerie-dz.info
Le programme spatial national Alsat-2 engagé
- nabil