L’utilisation d’ordinateurs et d’Internet est en nette augmentation dans le pays. Une évolution que le gouvernement entend encourager avec, en particulier, la collaboration d’entreprises chinoises.
Huit foyers sur 10 disposeront d’un micro-ordinateur et 9 foyers sur 10 auront l’accès à Internet d’ici 2010. C’est le pari des pouvoirs publics dans leur « stratégie d’édification de la société algérienne de l’information », a déclaré hier le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (PTIC) à l’ouverture du 6e Salon des télécommunications qui se tient du 19 au 22 novembre à la SAFEX, en présence des directeurs généraux d’Algérie Télécom, de Wataniya Télécom et de Mobilis (sponsors officiels de cette rencontre). Selon Boudjemaa Haïchour, le projet Ousratic, « qui a commencé difficilement », est en train de prendre « sa vitesse de croisière » en atteignant 700.000 micro-ordinateurs acquis par des foyers dans le cadre d’un crédit bancaire. « La BEA, à elle seule, a attribué des crédits pour l’achat de 500.000 unités », a tenu à préciser le ministre.
Toujours dans le cadre de ces projets, le ministre des PTIC a fait état de discussions avec des entreprises chinoises, qui se sont déroulées lors du voyage du président de la République à Pékin, « pour qu’elles viennent fabriquer localement (à Annaba, a-t-il précisé) des micro-ordinateurs portables ». Quant à l’objectif fixé par les pouvoirs publics en direction des entreprises, ces dernières seront toutes appelées, d’ici 2010, à utiliser le courrier électronique et à créer leurs sites Web. Pour cela, Boudjemaa Haïchour a longuement évoqué la nécessité pour l’Algérie de construire et de déployer des infrastructures à haut débit et à très haut débit pour permettre l’apparition de nouveaux services (voire de nouveaux métiers, comme le télétravail) liés à la connectivité et aux larges bandes passantes pour la transmission et l’échange de données à travers le Net.
« révolution numérique silencieuse »
En évoquant l’évolution de son secteur depuis les 5 dernières années et les projets inscrits dans le plan de relance économique (comme la technopole de Sidi Abdellah), le ministre des PTIC n’hésite pas à parler de « révolution numérique silencieuse » et prédit un important développement à ce secteur. Pour ce qui est de l’ouverture de capital d’Algérie Télécom (AT), le ministre s’est juste contenté de dire que le dossier est « presque finalisé » par la banque d’affaires qui le gère, et qu’environ 40 entreprises sont intéressées par cette privatisation partielle de l’opérateur historique.
Il précisera toutefois que la question « ne se pose pas en terme d’argent mais en termes techniques ». Le choix se portera, a-t-il suggéré, sur l’opérateur qui offrira les meilleures conditions de développement d’AT. Une quarantaine d’entreprises des secteurs de la téléphonie (fixe et mobile), des fournisseurs d’accès à Internet et des équipementiers de renom participent à cette 6e édition du salon des télécommunications. Fairtrade, l’organisateur de ce salon, s’attend à plus de 10.000 visiteurs professionnels.
Algérie : Des Chinois pour fabriquer des ordinateurs portables à Annaba ?
- nabil