La priorité est accordée essentiellement, selon des sources officielles, au développement de l’Internet à très haut débit et l’industrie du contenu.
Le lancement de la téléphonie mobile de troisième génération 3G en Algérie n’est pas considéré, actuellement, comme une priorité par les responsables en charge du secteur des nouvelles technologies de l’information. La priorité est accordée essentiellement, selon des sources officielles, au développement de l’Internet à très haut débit et l’industrie du contenu. Ces deux éléments constituent, d’ailleurs, un axe important dans la stratégie E-Algérie 2013 élaborée par les experts du département de Hamid Bessalah en partenariat avec d’autres départements ministériels. Ceci étant dit, le lancement de la téléphonie mobile 3G en Algérie pose principalement, selon ces spécialistes, deux problèmes majeurs. Il s’agit notamment du contenu qui sera offert au consommateur algérien et du prix d’accès aux services proposés tels que la visiophonie et la télévision mobile. Or, il n’y a pas encore un contenu algérien encore moins d’un bouquets de chaîne de télévision varié en dehors de l’ENTV. Cette technologie expérimentée dans certains pays européens comme l’Allemagne et la France n’a pas suscité, selon les spécialistes, un engouement important chez les consommateurs. Ces spécialistes s’interrogent «est-on prêt à la 3G alors que cette technologie brille par une frustrante lenteur à se positionner en d’autres lieux ?». Selon des experts avertis, la 3G nécessite un nouveau réseau onéreux, c’est-à-dire l’usager final doit payer plus ce qu’il a gratuitement ou presque. Le bruit de fond alimenté par les équipementiers en complicité avec certains bureaux d’études voient là un marché potentiel considérable s’ouvrir à leurs technologies, précisent ces spécialistes. Plusieurs pays ont opté, selon ces spécialistes, pour le développement de la technologie WiMax qui est basé sur le standard IEEE 802.16e. Cette technologie offre notamment un bon débit, une vitesse de déplacement à plus de 100 km/h et une bonne qualité de service, indique-t-ils. Là encore, le réseau WiMax est complémentaire, selon ces spécialistes, aux réseaux classiques GSM, EDGE et GPRS mais non pas comme un réseau concurrentiel à cers réseaux. En Algérie, le réseau Wi Max déployé, aujourd’hui, par l’opérateur privé SLC (Smart Link Communication) s’adresse essentiellement aux entreprises alors que l’opérateur privé Anwar Net en partenariat avec Algérie Télécom compte développer un réseau Wi Max destinés aux entreprises et aux particuliers. Le réseau Wi Max peut être utilisé, selon ces spécialistes, afin d’améliorer la qualité de services pour la connection Internet à très haut débit et le transfert de données. Rappelons qu’un bureau d’études français IDATE a réalisé, déjà, une étude sur la téléphonie mobile de troisième génération en Algérie à la demande de l’ex-ministre Haichour mais les résultats de la dite étude n’ont jamais été révélé au public.
Source: Liberté