Internet et la pratique journalistique : La révolution tranquille

Les nouveaux réseaux de communication constituent, aujourd’hui, un véritable défi pour le journalisme. En Effet, Internet a bouleversé la recherche, la production et la diffusion de l’information.
Les journalistes ne se contentent plus de mettre en ligne une simple réplique électronique des versions imprimées, mais exploitent la logique du réseau pour créer un nouvel outil de communication. Telles sont les notes introductives qui ont été soumises hier au club de presse de Nedjma. Le RSS, l’abréviation de Really Simple Syndication, a été présenté. C’est un standard dérivé du XML (langage de balisage extensible) qui permet de diffuser de manière simple et hiérarchisée du contenu.

De nombreux sites web et blogs proposent la diffusion de leurs actualités sous forme de flux RSS. La technologie RSS possède des avantages la prédisposant favorablement face à d’autres canaux de communication. L’information est transmise à l’utilisateur, et c’est ce dernier qui en fait la demande, l’utilisateur restant donc anonyme et contrôlant l’accès à l’information. La diffusion de l’information et sa mise à jour sont quasiment instantanées. La simplicité et la standardisation de cette technologie la rend portable sur toutes les plateformes (sites web, blogs, téléphone). YouTube a été aussi détaillé : il s’agit d’un site web d’hébergement de vidéos sur lequel les utilisateurs peuvent envoyer, visualiser et se partager des séquences vidéos.

Incontestablement, la vague du numérique et du multimédia a profondément affecté le secteur du journalisme. De plus en plus, l’édition on line s’affranchit de l’édition papier, avec sa ligne d’édition, ses journalistes spécialisés, avec des articles inédits par rapport à la version papier. Avec Internet, la distribution devient « diffusion » et le lecteur devient « utilisateur », lequel ne se contentera plus de « feuilleter » son journal, mais de « naviguer » sur l’information. Internet apporte un plus au lecteur : l’interactivité. L’individu n’est plus passif dans son rapport avec l’information. Il clique sur les sujets qui l’intéresse et avec les liens proposés, il peut donc approfondir à l’infini un sujet.

A partir d’un lien hypertexte, il commence à la base avec de grands titres et des résumés de nouvelles (comme les dépêches sur Yahoo, par exemple). Ensuite, il peut cliquer sur des icônes pour aller chercher plus d’éléments sur la nouvelle, des histoires reliées, des analyses ou des bandes audio et vidéo. On connaît encore bien mal le profil précis de l’internaute consommateur d’informations sur le web, pourtant, des données commencent à apparaître. Quelques études qui ont été réalisées sur le sujet montrent qu’encore bien peu de gens s’informent par l’entremise des nouveaux médias. Néanmoins, ce nombre augmente sans cesse et à une vitesse croissante. Cette « mine d’or » que constitue Internet est comme un diamant brut. En lui seul, il a déjà une grande valeur, mais il faut des professionnels, des journalistes formés et rompus à ce travail pour transformer cette matière brute en un petit joyau. La presse algérienne s’est mise graduellement sur le Net dès 1997. La majorité des sites des journaux algériens reste néanmoins dans la logique de l’édition papier transposée à Internet.

Source: El Watan