En 2005, la Commission européenne a nommé un mandataire assermenté pour s’assurer que Microsoft respectait ses obligations. Sa mission vient de prendre fin mais la CE continuera à exercer un contrôle ponctuel.
La Commission européenne relâche la surveillance imposée à Microsoft dans le cadre de la condamnation de la firme pour abus de position dominante. Elle a mis fin à la mission de Neil Barret, un informaticien britannique chargé depuis 2005, aux frais de Microsoft, de rendre compte de la bonne exécution des sentences infligées par la CE. En 2004, Microsoft fut condamné à fournir des informations « exhaustives et précises » sur l'interopérabilité de Windows et à cesser la vente liée de Windows Media Player. En prime, deux fortes amendes, de 497 et 899 millions d'euros lui furent infligées. Microsoft a fait appel de la seconde.
Le temps a passé et la Commission européenne semble satisfaite des résultats obtenus. « Eu égard au changement de comportement de la part de Microsoft, à la possibilité accrue, pour les tiers, de faire valoir leurs droits directement auprès des juridictions nationales, ainsi qu'à l'expérience acquise depuis l'adoption de la décision précitée, la Commission n'a plus besoin de l'assistance permanente d'un mandataire chargé de contrôler le respect des obligations incombant à Microsoft. Elle entend à l'avenir faire appel de façon ponctuelle à des consultants techniques ».
Microsoft n'en a pas fini avec la Commission européenne
Un assouplissement qui n'empêche pas la Commission de maintenir la pression. L'exécutif européen a décidé de s'attaquer à la vente liée du navigateur Internet Explorer et de Windows suite à une plainte déposée par Opéra Software. Microsoft recevra-t-il à nouveau la visite d'un contrôleur ? Peut être pas. Selon les dernières informations, Windows 7 et Internet Explorer 8 ne seraient plus indissociables.
Des utilisateurs qui testent la version bêta du nouvel OS ont découvert qu'il était possible de désactiver Internet Explorer 8. Cela sera-t-il suffisant à calmer les ardeurs de la Commission européenne ? Cette dernière a ouvertement envisagé d'imposer la présence de navigateurs concurrents dans Windows.
Source: zdnet