Le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) en Algérie souffre d’un certain retard en raison de l’absence d’une stratégie globale pour l’intégration des Ntic dans l’ensemble des institutions du pays.
De même que le pays manque de ressources humaines qualifiées dans le domaine. A en croire les spécialistes du secteur réunis hier dans une conférence-débat tenue au Forum d’El Moudjahid, ces derniers ont, en effet, relevé des insuffisances dans le secteur à commencer par un retard accusé par les entreprises dans la connexion Internet. Intervenant lors de cette rencontre organisée sous le thème «L’intégration des technologies de l’information et de la communication dans les entreprises, Fatah Ouzani, président du réseau des Algériens diplômés des grandes écoles (REAGE) a exhorté les pouvoirs publics «à prendre des mesures concrètes pour aider les compétences algériennes installées dans l’Hexagone qui affichent leur disponibilité à faire profiter le pays de leurs compétences».
L’intervenant estime que «l’Algérie accuse un retard dans l’utilisation des technologies de l’information », insistant sur l’impératif d’une coopération internationale dans le cadre de partenariat avec des entreprises étrangères en engageant directement les compétences algériennes établies à l’étranger, dont 600 sont diplômées dans le secteur des Ntic. M. Ouezzane a lancé un appel en direction du ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, M. Bessalah pour aider ces centaines de cadres algériens vivant sous d’autres cieux à participer à la société de l’information. Pour sa part, le directeur général de la poste et des technologies de l’information et de la communication, M. Benmahrez, a révélé des chiffres inquiétants en matière de connexion à Internet au niveau des entreprises. Sur ce point, il a tenu à préciser que seuls 40% des entreprises en Algérie disposent d’un micro-ordinateur, tandis que 20% seulement disposent d’un site web. Le même constat a été fait concernant les micro-entreprises dont 5% seulement disposent d’un site web. Si l’on tient compte du nombre de micro-entreprises avancé par un spécialiste présent à la conférence, et qui atteint 60 000 PME, dont 60% sont privées, il apparaît clairement que ce pourcentage donné par le responsable du ministère reste très faible. Quant aux entreprises spécialisées en TIC, entre multi-médias et informatique, le représentant du ministère a affirmé qu’elles ne représentaient que 3%, dont 1% de sites web. Les autres représentants qui ont pris part à cette rencontre ont insisté quant à eux sur la nécessité de généraliser les TIC à travers tous les établissements et les institutions, à commencer par l’entreprise économique en passant par les établissements scolaires. Vu que le monde aujourd’hui passe de la phase d’une société de l’information vers l’économie du savoir, les spécialistes en la matière appuient sur la nécessité de prendre en charge la ressource humaine en suggérant l’introduction d’un module obligatoire des TIC dans les universités, au même titre que les langues étrangères, et de se baser sur un usage approprié de ces nouvelles technologies de l’information et de la communication à l’orée de l’e-algerie 2013.
Source: La Nouvelle République