«Le patron de l’Eepad fait dans la simple agitation pour sauver la situation», a affirmé le chargé de communication de l’opérateur public.
Algérie Télécom ne bougera pas d’un iota dans le conflit qui l’oppose à l’Etablissement d’enseignement professionnel à distance (Eepad). En effet, devant les récentes déclarations du président-directeur général du provider, Noura Harzallah, indiquant qu’«une proposition a été faite à Eepad mercredi dernier et les négociations sont en bonne voie», le responsable de la communication d’Algérie Télécom, Abdelhakim Meziani, a tenu à remettre les pendules à l’heure. «L’état est stationnaire. Le responsable d’Eepad peut dire ce qu’il veut, tant que nous n’avons pas d’engagement financier, rien ne sera rétabli.» M.Meziani est même allé jusqu’à dire que «M.Harzallah fait dans la simple agitation pour sauver la situation».
Les responsables de l’Eepad de leur côté maintiennent leur version, et redoublent d’optimisme, devant une situation des plus critiques. Joint hier par téléphone, M’hamed Zemmour, directeur de la communication de l’Eepad a affirmé qu’«ils se sont réunis la semaine dernière, les négociations vont bon train et d’ici la fin de la semaine, elles vont aboutir à une solution qui arrangera les deux parties».
M.Zemmour a même assuré: «Ils nous ont promis de rétablir la connexion dès que les négociations aboutiront», soit dans moins d’une semaine. Une situation paradoxale qui rend ces allégations difficilement crédibles, au point où plusieurs de ses 38.000 abonnés, notamment les entreprises et les cybercafés, dont Internet, constituent le principal outil de travail, envisagent de changer de provider.
Pour rappel, le conflit opposant l’Eepad à Algérie Télécom remonte au mois de mai dernier lorsque l’opérateur historique a décidé de suspendre ses prestations de services (connexion) au profit du provider auquel il réclamait le paiement de ses arriérés qui étaient, à l’époque, d’un montant de 2,6 milliards de dinars.
Le ministre de la Poste avait alors procédé à l’installation d’une commission chargée de trouver une issue favorable à ce conflit. Soucieux de l’intérêt général des Algériens et conscient de son rôle de promoteur des technologies de l’information et de la communication en Algérie, AT avait ensuite offert une dernière chance à l’Eepad pour honorer ses échéances en rétablissant la fourniture du service jusqu’au 26 mai.
La date butoir expirée, AT n’avait pas opéré de coupure dans le souci de ne pas sanctionner les usagers jusqu’au mardi 1er septembre, lorsqu’elle a suspendu l’accès à Internet à minuit.
Depuis cette date, les prestations de services au profit du provider sont toujours suspendues.
Source: L'Expression