«Je ne voudrais pas être derrière la disparition de l’Eepad»

La solution qui prend forme actuellement dans le litige opposant l’opérateur privé des services Internet Eepad et Algérie Télécom (AT), privilégie le désistement par Eepad d’une partie de son réseau et de sa clientèle au profit d’AT, a indiqué, dimanche à Alger le P-DG d’AT.

M.Moussa Benhamadi qui animait une conférence de presse en marge du workshop IPv6, organisé par le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la Communication, a affirmé que plusieurs scénarios ont été proposés pour le règlement du litige qui oppose l’Eepad à AT, dont «le plus plausible est le désistement par Eepad d’une partie de son réseau et de sa clientèle au profit d’AT». Tout en rappelant le travail fourni par la commission instituée au niveau ministériel pour le règlement du litige entre Eepad et AT, dont la proposition relative à l’ouverture du capital d’Eepad au profit d’AT qui a été refusée par le Conseil d’administration d’AT, M.Benhamadi a énuméré plusieurs scénarios proposés par le directeur général d’Eepad, M.Nouar Harzallah. Il a cité, dans ce cadre, la récente proposition du DG de l’Eepad de céder la gestion des activités de son entreprise dans certaines wilayas au profit d’AT. «La question a été soumise au collectif des avocats d’AT pour vérifier sur le plan juridique la faisabilité de cette option», a-t-il encore précisé à ce sujet.

Tout en estimant qu’AT n’ira pas jusqu’à laisser tomber un opérateur qui a investi dans le domaine des services et des contenus Internet, il a rappelé, également, que l’opérateur historique est une entreprise appelée à dégager des bénéfices pour survivre. «Je voudrais bien que nous arrivions à une solution. Quelque part, je ne voudrais pas être derrière la disparition de l’Eepad», a-t-il cependant ajouté. S’agissant des tarifs de l’Internet, M.Benhamadi a souligné que l’opérateur historique a fourni un effort cette année, à l’instar des années écoulées, avec des réductions se situant à 20% pour la location des liens et des tarifs étudiés pour les centres d’appel et d’autres activités. «Nous avons constaté qu’on ne pouvait pas aller plus loin que ça, car il y va du devenir d’Algérie Télécom», a-t-il toutefois souligné. «Nous avons des charges et nous devons investir pour l’installation de nouvelles technologies et également pour remettre à niveau les équipements existant», a ajouté M.Benhamadi.

Source: L'Expression