Nos entreprises déconnectées

Seules 5% des entreprises algériennes possèdent leur site Web.

Intégrer les nouvelles technologies de l’information et de la communication dans les entreprises est l’objectif du programme national élaboré par le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. A ce propos, Hamid Bessalah a déclaré hier au cours du premier forum sur l’administration électronique tenu à Alger que «deux projets de loi concernant la société de l’information ainsi que les règles de la communication, seront proposés à l’adoption durant le premier trimestre 2010».

Et d’enchaîner: «Ces deux projets de loi sont nécessaires pour que le cadre juridique accompagne le déploiement de l’administration en ligne.» Concernant l’administration électronique, le premier responsable des Technologies de l’information et de la communication estime que celle-ci est encore «en phase de démarrage en Algérie». A ce titre, les enquêtes menées par le ministère en charge du secteur révèlent que moins de 40% des entreprises sont connectées à Internet. La disponibilité des sites Web se situe entre 4 et 5%. «La mise à niveau du réseau des télécoms est indispensable afin d’améliorer le débit de l’Internet et la qualité des services à leur tour», souligne M.Bessalah. Pour rappel, le programme e-Algérie 2013 vise à mettre en place une administration électronique, avec l’accélération de l’usage de nouvelles technologies au sein des entreprises.

Ce programme ambitieux est fondé sur le savoir informatique. Sa stratégie consiste à investir l’intelligence économique pour couvrir le territoire national. A cet égard, l’entreprise qui a besoin de l’outil informatique aura besoin aussi d’un ingénieur bien formé pour son utilisation. C’est le projet d’une entreprise moderne associant la compétence humaine à la bonne maîtrise des outils des technologies pour le développement de l’économie nationale. L’administration électronique est aussi connue sous le nom de e-Administration, de e-Gouvernement ou de e-Government. Ces termes traduisent une réalité et une priorité pour tous les pays industrialisés ou en développement: les administrations doivent évoluer, se moderniser, gagner en efficacité. L’objectif étant de remettre l’usager au centre du développement des technologies de l’information et de la communication (TIC) ce que celles-ci permettent aujourd’hui.

L’administration électronique revêt également deux dimensions: une dimension institutionnelle qui concerne la modernisation de l’Etat, la simplification et donc l’amélioration de la relation avec l’usager (citoyens, entreprises, agents de l’Etat) et la réduction des coûts. Exemples: e-Stratégies, réseaux inter- administrations, centres d’appels, portails institutionnels, démocratie participative, dématérialisation des marchés publics, mutualisation, normalisation, sécurité, formation à distance...et une dimension sectorielle selon laquelle chaque administration, centrale, régionale ou locale, bâtit sa propre stratégie pour remplir sa mission, ce qui trouve des applications directes, par exemple dans le monde de la santé, de l’éducation, du social, des taxes, des Douanes, du tourisme...

Source: L'Expression