Les nerfs du patron d'Apple ont-ils lâché ? L'attaque en piquée laissera des traces...
Habituellement, ce genre de déclarations est le fait de Steve Ballmer, VRP en chef de Microsoft ou de Larry Ellison, p-dg d'Oracle. Jusqu'à aujourd'hui, Steve Jobs avait plutôt l'image du gars posé, calme, évitant la polémique. Mais les choses ont changé, parce que le marché a changé. Le front s'est déplacé : Microsoft n'est plus l'ennemi numéro un, remplacé par Google qui ose venir marcher sur les plates-bandes mobiles de la pomme. Comment osent-ils venir concurrencer le dieu iPhone avec cette nouvelle religion hérétique qu'est Android ?
Apple a déjà pris des mesures. On sait que la firme pourrait remplacer Google par Bing, le moteur de Microsoft dans son iPhone. Un comble, un véritable mariage contre nature !
Adobe ? "des fainéants"
Et Steve Jobs a décidé d'aller plus loin en ouvrant la guerre des mots. Selon Wired.com, lors d'une réunion interne, le patron d'Apple s'est d'abord amusé à démonter le slogan de Google "Don't be evil" (ne faites pas le mal). "Du grand n'importe quoi" ("load of crap"), pour celui qui se battait encore il y a quelques mois contre la maladie.
Quant aux ambitions du moteur dans la mobilité, elles ont un objectif clair "tuer l'iPhone". "Nous ne les laisserons pas faire", tonne le p-dg qui semble vouloir partir en croisade à Mountain View. Décidément en verve, Jobs s'en est aussi pris à Adobe qui ne comprend toujours pas pourquoi Apple refuse d'intégrer Flash à ses appareils mobiles. Il y a encore quelques semaines, le discours se voulait diplomate : "trop gourmand en ressources, en autonomie, risque de voir se multiplier des applications Web en dehors de l'App Store..."
Cette fois, on frise l'excommunication. Les développeurs d'Adobe seraient des "fainéants" (!) et Flash serait "buggué" de toutes parts. "Ils ont tous le potentiel pour faire des choses intéressantes mais refusent simplement de les faire. Bientôt personne n'utilisera Flash, le monde va adopter le HTML5", assène un Jobs plutôt hargneux. De quoi tendre encore plus les relations de tout ce petit monde qui il y pas si longtemps étaient des partenaires mais qui aujourd'hui sont clairement des concurrents. Un changement sémantique s'imposait donc.
Source: ZDnet