Le ministre des PTIC, M. Moussa Benhamadi, auditionné par Bouteflika: Améliorer la qualité de service en priorité

Il en ressort, en substance, la densification du réseau postal avec l’ouverture de points de contacts postaux et par un appoint de 103 bureaux récemment remis en service.

Une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication durant laquelle Moussa Benhamadi, ministre à la tête de ce département, a présenté un rapport sur des actions engagées en matière de développement des activités de son secteur.  Il en ressort, en substance, la densification du réseau postal avec l’ouverture de points de contacts postaux et par un appoint de 103 bureaux récemment remis en service. L'amélioration de la qualité de service du réseau informatique de la poste s'est traduite par le basculement vers un système technologique performant de 520 bureaux de poste, et l'introduction de la polyvalence des guichets dans plus de 200 bureaux de poste. Dans le cadre du développement des services financiers de la poste et de la monétique, il a été procédé à la mise en service de 690 distributeurs automatiques de billets, et à la distribution de 6 millions de cartes à puce aux détenteurs de compte CCP.

Pour ce qui de la téléphonie fixe, il est à souligner que le nombre d'abonnés reliés est de près de 3 000 000 et les équipements du réseau sont exploités à plus de 70%. Par ailleurs, l'Algérie dispose d'une infrastructure couvrant l'ensemble du territoire national, grâce à un réseau de transmission d'une capacité de plus de 60 000 kilomètres de fibres optiques et de près de 50 000 km de faisceaux hertziens numériques. La téléphonie mobile, par contre, se taille la part belle avec 33 500 000 abonnements pour un taux de pénétration de 93%. Le nombre d'internautes, quant à lui, est estimé à 4 000 000 avec une densité de 11,13 internautes pour 100 habitants. La mise en œuvre du programme stratégique en Algérie, est appelée à contribuer à l'amélioration attendue. S’en sont suivies alors les recommandations de Bouteflika qui a instruit le gouvernement à l'effet de poursuivre les actions de modernisation de la poste et de mettre en œuvre les mesures et les moyens d'amélioration des conditions d'accueil des citoyens et de traitement des prestations qui leur sont offertes, notamment, la généralisation de l'opération “informatisation des bureaux de poste, et de prendre les mesures nécessaires à la promotion des moyens de paiement électronique”. Par ailleurs, le chef de l'état a souligné que “l'acheminement et la distribution du courrier constituent un service de base de la Poste qu'il importe d'assurer dans les meilleures conditions”. Le président de la République a rappelé que “de lourds investissements ont été consentis par l'état dans le développement des infrastructures de fibres optiques”, soulignant la nécessité de “veiller à une utilisation optimisée de ces supports de transport de télécommunication, y compris par la mutualisation des capacités existantes au sein des autres entreprises économiques du secteur public”. S'agissant de la préservation de l'espace hertzien, le chef de l'état a réitéré “la nécessité de mettre en œuvre un système de gestion efficace et rationnel du spectre des fréquences radioélectriques et de contrôle des émissions radioélectriques et l'obligation de réserver des portions de ce spectre pour pouvoir répondre aux besoins des générations futures”. à se demander, cependant, si ce genre de consultation aborde, en parallèle, les véritables problèmes et les obstacles ? Il se trouve que tous ces intitulés sont émaillés par des projets qui tardent à être réalisés et d’autres qui sont devenus obsolètes, et des investissements dont on ne voit pas le retour.

Hormis les avancées spectaculaires réalisées dans le domaine de la téléphonie mobile dictées par un besoin et non par la réussite d’une stratégie, tout semble sombrer dans une léthargie sans précédent. Il n’est pas logique que des pays voisins avec beaucoup moins de ressources arrivent à des résultats probants au moment où la plus grande entreprise qui gère ce domaine est en proie à des soubresauts, l’opérateur public n’arrive toujours pas à égaler ses concurrents, et la seule autorité qui devrait mettre de l’ordre dans tout ce micmac est, elle-même, objet de remise en cause de son efficacité. Pour couronner le tout, la Poste subit un bug dans son système, qu’on ne cesse de moderniser, et a failli paralyser le pays tant sur les 6 millions de cartes à puce CCP, 4 millions d’entre elles ont atteint la limite de leur validité sans être utilisées une seule fois. Internet accuse toujours un retard des plus flagrants et toutes les tentatives de démocratiser son utilisation se sont avérées vaines, en plus de la qualité de service qui laisse à désirer…

Source: Liberté