Windows 7, Office 2010, les serveurs back-office ou applicatifs. Un cru 2010 exceptionnel pour le géant du logiciel, qui compte bien devenir l’incontournable du Cloud Computing.
A l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, Microsoft a exposé le bilan d’une excellente année 2010 (fin d’exercice au 31 juillet) : 175 millions de licences Windows 7 vendues dans le monde (juin 2009 –juillet 2010) aussi bien auprès du grand public qu’en entreprise, une croissance exceptionnelle pour les solutions Office Communications Server et pour Dynamics CRM, mais aussi pour SQL Server System Center Biztalk ou Exchange. Pour Windows 7, une partie de la réussite provient du fait que tout nouveau PC en est équipé, mais pas uniquement. En revanche, sur les serveurs, il convient de saluer de bonnes performances dans un contexte plutôt fragile (voir illustration). Il reste aussi à attendre le lancement de Windows Phone 7.
« Nous assistons à une révolution informatique ou les technologies comme le “touch” (écran tactile) , les technologies vocales, la virtualisation… amènent de nouveaux usages : réseaux sociaux, Cloud computing, décisionnel démocratisé en entreprise, continuité technologique entre la maison et le bureau (et réciproquement), » analyse Éric Boustouller, président de Microsoft France. « Des usages qui génèrent de nouveaux modèles économiques pour répondre à de nouvelles équations : faire plus avec moins. Ainsi, le Cloud permet une consommation à la demande suivie d’un paiement à l’usage. Certes, ce n’est pas totalement une nouveauté, mais ces principes se généralisent avec le Cloud.»
Objectif Cloud dans un ciel Azure
Et l’éditeur de Windows ne manque pas de souligner qu’il est présent et continue à investir sur le Cloud, aussi bien pour le grand public que pour l’entreprise. « Nous sommes présents sur ces technologies Cloud depuis quinze ans avec Hotmail ou MSN pour le grand public, » rappelle Éric Boustouller. « Nous savons gérer des infrastructures et du développement au niveau mondial dans nos propres datacenter. Microsoft investit actuellement 500 millions de dollars dans son nouveau datacenter en Virginie et d’autres ouvriront en Europe et en Asie. »
Le géant de Redmond déploie ses armes sur les trois niveaux du Cloud computing : Windows Azure pour l’infrastructure (IaaS ou Infrastructure as a Service) sur la plate-forme (PaaS ou Platform as a Service) et sur les Microsoft Online Services pour le (Saas ou Software as a Service). « Nous menons notre approche logiciel+service [S+S ou Software and Service] avec une expérience logicielle permettant de combiner les deux univers pour tous les écrans [PC, téléphones mobiles, TV…] avec des plates-formes de développement cohérentes. »
Windows 7, “mécaniquement” triomphant
Microsoft assure que Windows 7 devrait continuer à prospérer dans l’Hexagone. « La migration devrait être facilitée, car les entreprises ne rencontreront plus de freins matériels, étant donnée la forte vague de renouvellement de postes de travail. Et le cabinet IDC affirme que 64,7 % des entreprises ont commencé ou vont commencer une migration vers Windows 7 dans les six prochains mois (juin 2010), tandis que le marché du PC enregistrera 17,8 % de croissance en France en 2011 (septembre 2010), » rapporte Marc Jalabert, directeur du marketing et des opérations chez Microsoft France.
Quant à Office 2010, sa version beta a été téléchargée 9 millions de fois, et la France s’est illustré avec plus de 750 000 téléchargements. « Ce qui génère des retours d’expérience et des commentaires très importants pour nos développeurs, » précise Marc Jalabert. « Et il en va de même pour le Office Web Apps, qui totalise 400 millions d’utilisateurs dans le monde, dont 16 millions en France ! Et chacun peut y accéder pour éditer des documents depuis Hotmail ou Skydrive.» Windows Phone (dont la version 7 arrive en octobre) est annoncé comme centré sur les réseaux sociaux très intégrés à Office Mobile et, naturellement à SharePoint pour la collaboration.
Un développement varié et plus ouvert
Enfin, que deviendrait l’écosystème de Microsoft sans les outils de développement ? « Outre Visual Studio et .net désormais, je suis fier d’annoncer que les développeurs sous Azure peuvent programmer en langage Ruby, PHP ou Java, et sous environnement Eclipse. Sans oublier WebMatrix [NDLR : environnement de création rapide d’applications Web], SilverLight, Visual Studio LightSwitch [développement rapide d’applications compatible SilverLight (modèles, blocs de code…)] ou l’intégration d’HTML 5 dans le futur Internet Explorer 9, » conclut Marc Jalabert.
Une année riche en projets pour le leader mondial, qui s’ouvre à des technologies open source, tout en maintenant ses choix stratégiques forts : S+S, .net et c#, SilverLight… Et tout le monde l’aura compris : Microsoft veut devenir un incontournable du ‘cloud‘, révolution ou pas !
Source: Silicon