Windows 7 fait le bonheur de Microsoft

Le Microsoft Days a été l'occasion pour Microsoft de faire le point sur ses nouveaux produits et sur leur impact auprès du public. Place donc à Windows 7, Internet Explorer 9 et Windows Phone 7...


Au-delà de la présence de Steve Ballmer sur la scène parisienne, le Microsoft Days de ce jeudi 7 octobre aura permis à l’éditeur de présenter à ses partenaires (présents dans la salle du Campus d’Issy-les-Moulineaux ou depuis la retransmission live sur le web) les dernières innovations de la firme de Redmond sur de nombreux terrains. A commencer par Windows 7. Lancé il y a un an, l’OS s’inscrit comme l’un des plus forts succès de l’entreprise. “Windows 7 démarre deux fois plus vite que Vista et trois fois plus vite que XP”, affirmait Marc Jalabert, directeur marketing Microsoft France qui a assuré le rôle de Monsieur Loyal toute la matinée, rapporte Silicon.fr. Pas moins de 175 millions de PC sont ainsi équipés du système au nombre magique (pour Microsoft) dans le monde. Et son taux de présence atteindrait les 23 % en France, toujours selon Marc Jalabert. Essentiellement sur les PC des particuliers. Mais le meilleur reste à venir. IDC prévoit que 65 % des entreprises migrent leurs postes de travail sous Windows 7 dans les six prochains mois. Elles attendent probablement la finalisation du Service Pack 1 (SP1, également proposé pour Windows Server 2008 R2) pour le moment proposé en bêta.

Le SP1 s’illustrera particulièrement par l’introduction de RemoteFX qui permettra de déporter l’exécution d’applications locales dans un environnement cloud. Les hausses budgétaires à prévoir ne freinent donc pas les entreprises (qui n’ont pas vraiment le choix face à l’arrêt prochain du support de XP). Et “un PC sur deux en entreprise dispose des droits d’accès utilisateur pour Windows 7?, se réjouit le responsable.

Internet Explorer 9, un butineur digne de ce nom

Qu’en sera-t-il de l’adoption d’Internet Explorer 9 accessible en bêta depuis peu ? Les chiffres des premiers téléchargements sont encourageants avec 2 millions de requêtes en 2 jours. Ses nouvelles fonctionnalités devraient également enfin hisser le navigateur de Microsoft au rang des butineurs dignes de ce nom, démonstration sur scène à l’appui. Et Marc Jalabert de rappeler le support du HTML5 et l’accélération matérielle qui permettra à IE9 de tirer pleinement parti des spécifications graphiques de Windows 7. Et des belles applications que ne manqueront pas de réaliser les développeurs pour l’environnement Silverlight qui s’enrichit de LightSwitch (qui simplifie les développements des applications Silverlight) et WebMatrix (pour les applications web). Un rappel de ce qui avait été annoncé par l’éditeur lors de sa conférence de rentrée. Ces modules “complètent les outils de développement constitués d’une base sophistiqué”, souligne Marc Jalabert qui fait notamment référence à Visual Studio.

Autre produit stratégique, s’il en est: Office 2010. Avec une extension en ligne opérée à travers les Office Web Apps . Les Word, Excel, Powerpoint et OneNote “sont disponibles aux 16 millions d’utilisateurs Hotmail en France même en l’absence d’Office sur leur PC”, rappelle Marc Jalabert qui néanmoins nous “encourage à acheter Office” sans vraiment détailler le pourquoi du comment. C’est d’ailleurs bien le dilemme de Microsoft. L’éditeur ne peut faire l’impasse sur son offre de service en ligne pour tenir la dragée haute face à Google (notamment) tout en espérant continuer à commercialiser autant de versions locales de la suite bureautique que par le passé. D’autant que l’offre Web s’accompagne d’une solution de stockage en ligne qui permet de retrouver ses documents facilement et depuis n’importe quel poste.

L’adoption du cloud plus rapide que prévue

Le virage cloud est d’ailleurs bien amorcé du côté des entreprises. “Plus de 660 clients d’entreprise [en France] utilisent Exchange Online”, se satisfait Marc Jalabert. Et de pointer l’exemple d’Alstom qui migre 60 000 postes depuis Lotus Notes vers Exchange Online depuis le début de l’été. Microsoft pressent le basculement d’un million de boîtes aux lettres dans le nuage. Rien qu’en France, les 6 millions d’employés “informatisés” (sur 12 millions) mais qui ne disposeraient pas de messageries professionnelles. “Si les entreprises leur donne accès aux outils de messagerie instantanée, de collaboration, etc., [les solutions en lignes] seront massivement utilisées”. Preuve en est que Microsoft a sérieusement négocié le virage du service en nuage : les prochaines versions de Dynamics CRM et NAB (ERP) seront d’abord proposées en mode “online” avant leur version locale. Des solutions que Microsoft espère diffuser rapidement à travers les 600 partenaires intégrateurs et constructeurs (Orange Business, Osiatis, Cegid, HP, Dell…) en France. La thématique du cloud computing sera largement reprise, ensuite, par Steve Ballmer lors de la matinée.

Mais c’est bien Windows Phone 7 qui a assuré le clou du spectacle. Le nouvel OS mobile de Microsoft sera officiellement annoncé le 11 octobre prochain. Ce qui n’empêchent pas les équipes de Redmond de s’émerveiller, démonstrations à l’appui, à la présentation de la nouvelle interface qui, derrière un principe de «Hub», offre la personnalisation de l’écran d’accueil. Une vraie nouveauté comparée à Windows Mobile mais qui ne fait que rattraper son retard face à l’iPhone et Android. La présence du Hub Zune (le lecteur multimédia de Microsoft commercialisé aux Etats-Unis) suffira-t-elle à attirer les utilisateurs grand public que vise désormais Redmond avec Windows Phone 7 ? Quoi qu’il en soit, l’environnement professionnel est toujours pris en compte. Client e-mail, calendrier et applications Office sont d’offices proposées. Ainsi, les liens entre un e-mail et le calendrier, avec prise en distinction des comptes personnels et professionnel, ainsi que l’édition de documents présents dans le nuage ou sur le téléphone, deviennent une réalité depuis un smartphone.

“Le téléphone simplifie l’intégration du cloud”, résume Marc Jalabert. Il ne restera plus qu’à enrichir le catalogue d’applications, pour ainsi dire vide (même si de nombreux partenaires ont déjà présenté leurs offres) pour cause d’incompatibilité totale avec Windows Mobile. Mais Marc Jalabert est confiant. La simplicité des outils de développement composés de Visual Studio, Blend (pour le design), XNA (pour les jeux, commun et synchronisable à la Xbox), pour la plate-forme .Net devrait faciliter les mises à niveau des applications existantes et accélérer le développement des nouvelles. L’enjeu est énorme. Le succès de Windows Phone 7 conditionne en partie la réussite de la stratégie de convergence des médias de Microsoft.

Source: ITespresso