L’Algérie demeure en retard dans le développement des télécommunications. Elle est classée à la 82e place mondiale. C’est ce qui ressort du dernier rapport élaboré par l’Union internationale des télécommunications (UIT) sur le développement des télécommunications dans le monde 2006.
L’Algérie demeure en retard dans le développement des télécommunications. Elle est classée à la 82e place mondiale. C’est ce qui ressort du dernier rapport élaboré par l’Union internationale des télécommunications (UIT) sur le développement des télécommunications dans le monde 2006.
Le Maroc s’est hissé, selon les rédacteurs de ce rapport, à la 78e place alors que la Tunisie et l’Égypte se positionnent respectivement à la 83 et 90e place. Ces rédacteurs ont relevé que “l’Algérie a enregistré une croissance considérable du parc d’abonnés mobiles mais l’accès à la téléphonie fixe et l’accès à l’Internet à haut débit demeurent encore très faibles”.
La moyenne mondiale des abonnés au réseau mobile est estimée, à plus de 30%. Soit une personne sur trois est abonnée à un opérateur mobile. En Algérie, il y a une personne sur deux qui est abonnée à l’un des trois opérateurs de téléphonie mobile, soit une télédensité téléphonique de 50%, selon les statistiques officielles. Les rédacteurs du rapport ont souligné que “l’Algérie est en phase de devenir un marché tourné vers la mobilité téléphonique puisqu’il y a 1 abonné fixe pour 5 abonnés mobiles contre 9 abonnés mobiles pour 1 abonné fixe au Maroc”.
L’essor du secteur de la téléphonie mobile a contribué à la création de nouveaux emplois, à la croissance économique avec l’élargissement des marchés, à l’amélioration des flux de l’information et à la diminution des coûts des opérations.
Le document relève que l’Algérie ne dispose pas encore, d’un réseau Intranet gouvernemental contrairement à l’Égypte et la Tunisie qui ont enregistré une avancée considérable dans ce domaine. Ce retard est perceptible, aussi, dans l’inexistence de services e-commerce ou e-business. Les rédacteurs de ce rapport ont remarqué que “trois pays arabes seulement disposent de ces services, en l’occurrence l’Égypte, le Qatar et les Émirats arabes unis”. Le classement de l’Algérie est motivé principalement par un niveau faible de pénétration de l’Internet en Algérie, le nombre limité de sites Web et le capital humain. Autrement dit, il y a une proportion faible d’Algériens qui ont accès à l’Internet soit plus de 300 000 abonnés ADSL.
Le nombre d’internautes est évalué, selon l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), à 1,9 million de personnes. Le taux de pénétration de l’Internet est faible soit près de 5,52% comparativement à nos voisins tunisiens et marocains qui dépasse 10%. Le taux de pénétration des PC est fixé à 0,010%, soit on dénombre 10% pour chaque 1 000 personnes en Algérie contre 0,035% en Égypte et 0,049% en Tunisie c’est-à-dire 35 et 49% pour 1 000 personnes.
L’Algérie est classée, par ailleurs, à la 106e place dans l’indice de participation de la population au développement des TIC alors que l’Égypte est à la 76e place.
Le rapport, établi par l’UIT, examine essentiellement la proportion des ménages ayant accès à l’Internet, le pourcentage des abonnés aux réseaux mobile et fixe, le nombre d’ordinateurs pour 100 habitants, le nombre de sites Web et le pourcentage de localités disposant de centres d’accès publics à l’Internet par nombre d’habitants.
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Faïçal Medjahed
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