Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication a précisé que le réseau a connu des perturbations et non des blocages.
Les moyens technologiques de l’information et de la communication ne sont pas surveillés en Algérie.
C’est ce qu’a affirmé hier, Moussa Benhamadi, ministre des Ptic. Et d’expliquer que les dernières perturbations constatées sur le réseau Internet sont dues à un problème technique. «Il n’y a aucune volonté d’interrompre ou de bloquer le réseau Internet», a-t-il affirmé, hier dans une déclaration à la presse, en marge de la cérémonie de clôture de la session d’automne de l’Assemblée populaire nationale. M.Benhamadi a tenu à préciser que le blocage du réseau Internet survenu lors des émeutes du 5 janvier est le fait du hasard du calendrier. Et d’ajouter que le réseau a été bien rétabli, 48 heures seulement après que les experts ont terminé leur boulot. «Je précise qu’il ne s’agit pas de blocage, mais de perturbation qui n’ont absolument aucun lien» avec les émeutes du 5 janvier dernier. Ces perturbations sont dues, selon le ministre, à l’augmentation de la capacité internationale. «Il y a eu des perturbations dues à l’augmentation de la capacité de l’international. C’est ce que même le P-DG d’Algérie Télécom a expliqué. Il y a eu trop de demandes.
C’est ce qui a nécessité une reprogrammation du système et des routes. C’est comme une autoroute à trois voies et à laquelle on voulait rajouter une quatrième». Pour le ministre, le seul pays qui n’a pas de contrôle sur Internet, c’est bien l’Algérie. Sollicité sur l’interception des SMS, le ministre a, également, démenti que l’Etat ait procédé à l’interception des SMS des abonnés. «Je vous assure que jamais il n’y a eu une interception des SMS aussi bien chez Mobilis que chez Djezzy ou Nedjma», a-t-il dit, en guise de réponse à Ahmed Badaoui, syndicaliste qui a dénoncé son interpellation par le fait d’envoyer un SMS à son cercle d’amis. «Je ne suis pas là pour démentir ce que disent les uns et les autres, mais tout simplement, j’affirme que jamais on ne procède à l’interception des SMS chez aucun opérateur».
A cette affirmation, le ministre avance certaines exceptions. «Comme ça se passe dans tous les pays, il existe ce qu’on appelle des interceptions légales. Cela concerne certains cas qui sont décidés par le juge. Cette procédure est tout à fait légale. Hormis ces exceptions, je vous invite à me citer des cas ou bien à m’apporter des preuves». Au sujet du manque de l’argent liquide dans certains bureaux de poste, le ministre a expliqué que les bureaux de poste sont surchargés et ils n’ont pas pu répondre à la demande. «Cette situation s’explique par deux facteurs.
Le premier est lié aux augmentations enregistrées dans les salaires de certains fonctionnaires et la seconde que la majorité des versements des fonctionnaires se font à la même date, à savoir la fin du mois», a-t-il dit. Et d’avancer que les services concernés sont à cheval sur cette question et que ce problème ne se posera plus à partir du mois prochain.
Source : L'expression 03/02/2011