Les dix plus grosses entreprises high-tech

Le magazine Fortune publie son classement des 500 sociétés au chiffre d'affaires le plus important. Zoom sur les mastodontes de la high-tech.



A partir du classement du top 500 des entreprises qui vient d'être établi par le magazine américain Fortune (en fonction du seul chiffre d'affaires, abstraction faite du bénéfice), voici un panorama des dix acteurs high-tech les plus florissantes.

1re Hewlett-Packard, numéro un des entreprises high-tech

Le constructeur informatique se hisse à la onzième position du classement global des entreprises, tous secteurs confondus. HP a réalisé un chiffre d’affaires de 126 milliards de dollars en 2010. L’inventeur de la calculatrice scientifique est devenu un incontournable de l’informatique grand public avec ses portables et plus récemment grâce à ses tablettes.

2e IBM, à près de 100 milliards de dollars

Big Blue tient la forme. Le chiffre d’affaires d’IBM a atteint le record de 99,8 milliards de dollars en 2010. Ses résultats lui permettent toutefois d’atteindre seulement la 18e place des entreprises aux activités les plus florissantes. La société, qui s’apprête à fêter ses 100 ans en juin prochain, s’est éloignée de la construction d’ordinateurs centraux pour se diversifier dans les solutions logicielles d’infrastructure. Comme le rappelle Fortune, IBM a dépensé l'année dernière 24 milliards de dollars en recherche et développement, et déposé 18 000 brevets.

3e Apple seulement troisième des entreprises high-tech

Malgré son très médiatique patron, ses produits innovants comme l’iPad, ses parts de marché dans la téléphonie mobile avec l’iPhone, Apple n’est pas le constructeur « le plus juteux ». Avec plus de 65 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2010, le constructeur informatique n’est qu’à la 35e position des entreprises les plus florissantes. La firme à la pomme est toutefois extrêmement rentable, avec 16 milliards de dollars de bénéfices en 2010, bien plus que HP et IBM !

4e Microsoft et ses 62 milliards de dollars, derrière Apple

Avec 62 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2010, Microsoft arrive en 38e position du classement de Fortune et à la quatrième place des entreprises high-tech. Le groupe de Bill Gates s’est principalement imposé avec son système d’exploitation Windows. Malgré une diversification dans les services Web (Windows Live), un moteur de recherche (Bing) et une incursion dans la téléphonie mobile et les jeux vidéo (Xbox), Microsoft peine à réitérer la réussite de Windows. Si son chiffre d’affaires est en retrait par rapport à celui d’Apple, la firme de Mountain View est plus rentable de 4,7 milliards de dollars que sa concurrente.

5e Dell se cherche un second souffle

Malgré une belle 41e position dans le classement de Fortune, Dell fléchit. Le constructeur informatique perd trois places par rapport à l’année dernière. Ses 61,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires le classent loin de Hewlett-Packard et d'Apple. Dell repense son business model et part à la conquête des marchés émergents. Il est aujourd’hui un acteur de poids dans le cloud computing.

6e Intel, toujours devant ses concurrents

L’entreprise américaine reste le premier fabricant de semi-conducteurs, même si elle recule dans le classement de Fortune. Avec 43,6 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2010, elle occupe la 56e place (au lieu de la 50e l’année dernière). En 2010, Intel a annoncé son intention d’investir 6 à 8 milliards de dollars dans des sites de production de nouvelle génération. Ils pourraient fabriquer les transistors 3D dont la société entend équiper ses puces Ivy Bridge.

7e Cisco Systems poursuit sa diversification

A l’origine, Cisco Systems s’est fait connaître par ses routeurs. Avec 40 milliards de chiffre d’affaires, l’entreprise dirigée par John Chambers s’est diversifiée dans les solutions de sécurité réseau et dans le cloud computing (stockage en réseau ou services pour les PME). Cisco a lancé en 2010 une application de réunions virtuelles, Umi Telepresence.

8e Amazon, premier acteur d'Internet

A la 78e place du classement de Fortune, on trouve la toute première réussite d'Internet. Il ne s’agit pas de Google mais d’Amazon, dont le chiffre d’affaires en 2010 dépasse celui du moteur de recherche et de ses services majoritairement gratuits. Le cybermarchand affiche une activité de 34 milliards de dollars, pour 1 milliard de bénéfices. Longtemps déficitaire, il semble avoir atteint un rythme de croisière. La société de Jeff Bezos investit dans d’autres domaines, notamment celui du livre numérique, avec son Kindle.

9e Google, un moteur de recherche archi-rentable

Si la société fondée par Sergey Brin et Larry Page se fait voler la politesse par Amazon dans le classement de Fortune, Google (92e place du classement) est cependant bien plus rentable. Le moteur de recherche a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 29 milliards de dollars, pour un bénéfice de 8,5 milliards. Toujours en quête de nouveaux services, l’américain a notamment été sur le devant de la scène en Europe avec Street View, dont les Google Cars sont accusées d’être un peu trop indiscrètes.

10e Oracle, pour 22 milliards de dollars de bases de données

L’américain se hisse de justesse à l’intérieur du top 100. A la 96e position, Oracle n’en est pas moins une belle réussite : son chiffre d’affaires atteint 26,8 milliards de dollars, ses bénéfices, 6,1 milliards de dollars. Toujours dirigé par son créateur, Lawrence Ellison, le spécialiste des bases de données s’est offert en 2010 Art Technology Group, pour 1 milliard de dollars. Oracle a ainsi mis la main sur le savoir-faire de l’éditeur dans l’e-commerce.

Et, loin derrière... Yahoo! et eBay

Autres valeurs phares de l’Internet, Yahoo! et eBay sont pourtant en queue de classement. Le premier (6,3 milliards de dollars de CA), qui ne cesse d’annoncer la fermeture de services peu rentables, pointe à la 365e position. Le site d’enchères fait mieux, avec une 269e place et un chiffre d’affaires de 9 milliards de dollars. Il reste toutefois fort rentable, avec 1,8 milliard de dollars de bénéfices. Quant à Yahoo!, avec ses 1,2 milliard de bénéfices, il ne faudrait pas l’enterrer trop vite.