Dernièrement, le nouveau PDG de Mobilis, Saâd Damma, avait interpellé l'Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications afin que celle-ci adopte des mesures règlementaires pour assurer le rééquilibrage du marché de la téléphonie mobile en Algérie. Pour lui, une concurrence loyale doit donc être assurée pour préserver le patrimoine des opérateurs.
Pour Saâd Damma, " l’intervention de l’ARPT est souhaitable pour que Mobilis puisse atteindre l’objectif de 45% des parts de marché. Notre objectif en termes de parts de marché est possible à atteindre notamment si l’autorité de régulation intervient, comme cela se fait de par le monde pour équilibrer le marché ". Il avait également déclaré que sa société allait investir près de 2 milliards de dollars sur cinq ans pour moderniser ses équipements et atteindre son objectif de 45%.
L'ARPT est sortie de son mutisme afin de clarifier les choses. Zohra Derdouri, Présidente de l'ARPT, a accordé un entretien à l'APS. Pour elle, " l’évolution des parts de marché de la téléphonie mobile en Algérie est tributaire de l’investissement consenti et de l’amélioration de la qualité de service. Concrètement, l’évolution des parts de marché ne peut se faire qu’à travers l’amélioration des pratiques commerciales, notamment la qualité de service ". Selon elle, un opérateur ne peut évoluer que s'il adopte une politique marketing "audacieuse" et que s'il répond aux attentes du consommateur en termes de prix et de services offerts.
Mme Derdouri a enfin tenu à souligner un point essentiel selon elle : " l'ARPT doit empêcher non pas la dominance qui est caractéristique du marché concurrentiel, mais l’abus de dominance qui est une pratique répréhensible. La détermination du seuil de dominance incombe légalement au régulateur ".