La National Security Agency (NSA) continue de faire parler d'elle. Après le scandale Prism qui a éclaté en septembre dernier, le quotidien britannique The Guardian parle de plusieurs millions de SMS récoltés et analysés par la NSA...
Le quotidien évoque en effet le programme Dishfire qui consiste à récolter un certain de nombre de SMS à des fins analytiques. The Guardian se base sur des documents fournis par l’ancien consultant de la NSA, Edward Snowden, qui avait fait éclater le scandale Prism il y a quelques mois.
La NSA aurait récolté en 2011 plus de 200 millions de textos par jour dans le monde ! Un document de la NSA, datant de 2011, est même sous-titré " Les SMS : une mine d'or à exploiter ".
Selon The Guardian, la NSA se sert de cette base de données pour extraire des renseignements sur les projets de voyages, les contacts, les transactions financières des détenteurs de téléphones portables, y compris les individus qui ne sont soupçonnés d'aucune activité illégale.
L'agence de renseignement pouvait, à travers le programme Dishfire, " extraire 5 millions d'appels téléphoniques non abouties, analyser 1.6 million de communications transfrontalières, analyser 110 000 cartes professionnelles accessibles par téléphone, ou encore aspirer 800 000 notifications de transactions financières ".
Barack Obama a vendredi dernier dévoilé une réforme sur les services de renseignement aux Etats-Unis. Pas de grands changements hormis l’encadrement de la collecte des données téléphoniques (date et lieu d’un appel, identité des interlocuteurs) qui ne se fera désormais qu’avec l’autorisation d’un juge et pour chaque acquisition de données.
La NSA ne pourra plus stocker elle-même ces données. Elle devra les transférer à une entité tierce non gouvernementale, pas encore déterminée à ce jour.
Barack Obama a toutefois promis aux dirigeants des pays alliés qu'ils ne seraient plus sur écoute sauf si la sécurité nationale des Etats-Unis est en jeu.