Non seulement ses résultats de premier trimestre, mais les performances de l’ensemble de l’exercice en cours devraient être « significativement inférieurs » aux prévisions, a prévenu Motorola en milieu de semaine...
Les investisseurs en prennent acte et une majorité d’entre eux estiment désormais que le redressement du fabricant s’étalera sur une période plus longue qu’annoncée. Le titre du groupe perdait 5% à Wall Street hier soir.
L’activité de téléphonie mobile, qui représente les deux tiers du chiffre d’affaires du groupe, s’avère particulièrement problématique car plombée par la guerre des prix. Un portefeuille produit jugé « limité » dans la 3G et des ventes inférieures aux attentes viennent enfoncer le clou.
Cette activité devrait néanmoins connaître un « redressement graduel » au cours du second semestre. Mais les analystes restent circonspects, comme Citrigroup, qui note que les concurrents de Motorola « profitent de sa situation de faiblesse pour l’attaquer de toutes parts : Nokia dans les pays émergents et Samsung dans les marchés plus matures ».
Crédit Suisse estime la baisse de la part de marché de Motorola à 4,5 points (17,8%). Le groupe n’a donc plus d’autre choix que de tabler sur un retour à la rentabilité, ce qui implique de proposer des modèles plus chers.
Mais là encore, il semble manquer une flèche à son arc sur le haut de gamme. « Motorola a fortement insisté sur le design, notamment sur l’ultrafin, mais pas assez sur la technologie, alors que les deux sont essentiels pour s’imposer », relève-t-on chez Gartner.
Le fabricant Motorola en grande difficulté financière ?
- nabil