« Grâce à la digitalisation, le chiffre d’affaires de IMPSA a augmenté d’au moins 20% »
N'TIC : Présentez cette expérience de digitalisation du répartiteur en produits pharmaceutiques « IMPSA » ?
Mokhtar Benali : Parmi la cinquantaine de répartiteurs en produits pharmaceutiques qui existent à l’échelle nationale, IMPSA est une entreprise relativement jeune qui a essayé de voir le business autrement grâce à la digitalisation en s’ouvrant à ses clients et partenaires. En clair, IMPSA est allée chercher de la croissance là où on ne pensait pas la trouver auparavant.
Nous avons accompagné IMPSA dans son effort de digitalisation avec la mise en place d’une solution B2B qui permet, non pas d’être réactif, mais plutôt proactif. Il s’agit d’une plateforme qui permet de voir tous les arrivages qui sont publiés en instantané et les clients et partenaires ont quasiment 24h/24 pour prendre leurs commandes et voir l’état de suivi de cette commande.
N'TIC : Comment s’est faite cette transformation digitale et comment peut-on mesurer ses retombées ?
M.B : IMPSA était notre client à l’origine. Je dirais que nous étions ouverts à faire beaucoup de choses avec lui et on est capable de faire beaucoup plus de choses à l’avenir. Pour le projet de digitalisation, je dirais que c’est un investissement que quelque part on a partagé. D’ailleurs ils ont acquis l’exclusivité sur période de temps, parce qu’il voulait être le premier sur le marché. S’agissant des retombées, oui effectivement, depuis huit mois après la mise en place de la solution, il a été constaté au moins 20% d’augmentation du chiffre d’affaires du répartiteur. Il y a pas moins de 1000 officines qui sont connectées au quotidien.
N'TIC : Avez-vous d’autres solutions ?
M.B : On essaye dans le domaine pharmaceutique de brasser large. C'est-à-dire capter tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux dans ce genre d’activité. Il s’agit d’ouvrir la plateforme de notre client d’une manière plus large aux officines. En clair, c’est permettre d’avoir carrément l’outil de gestion de l’officine intégré à la plateforme du répartiteur pour justement avoir à n’importe quel moment le cas d’utilisation du produit au final.
Parce que vous savez, quand le répartiteur distribue ses produits aux officines, il ne sait pas finalement ce qui va advenir de ce produit là. L’officine le saura, mais malheureusement la remontée d’informations fait souvent défaut. Notre objectif est d’avoir une remontée d’information au niveau des laboratoires qui eux-mêmes la reportent au niveau du gouvernement. Nous voulons à terme une solution globale pour fiabiliser tout le système de prévision et de budget de l’Etat en termes de dimensionnement des stocks de sécurité des médicaments en Algérie.
N'TIC : Quels sont les autres secteurs demandeurs de digitalisation ?
M.B : Nous activons depuis 14 ans dans le monde de l’intégration des solutions ERP, conseil en organisation et gestion d’entreprise. Aujourd’hui nous suivons tout simplement les évolutions de notre environnement. Et la digitalisation n’est qu’une évolution naturelle.
Nous constatons que les métiers structurés et réglementés comme l’industrie pharmaceutique sont les plus enclins aux projets de digitalisation. On peut aussi noter comme secteur clé qui va embrasser facilement ce genre tendance, le e-commerce, grâce à l’amélioration de la qualité de la connectivité et le secteur bancaire qui a beaucoup de retard à rattraper en matière de modernisation des systèmes d’information.