Sofrecom est un groupe international de conseil et ingénierie, filiale 100% du groupe Orange. Il est présent en Algérie depuis 16 ans. Mme Marianne Brunat, Directrice Générale de Sofrecom Algérie depuis le 1er novembre 2018, revient, dans cet entretien sur les ambitions et la stratégie de la filiale du Groupe Orange en Algérie.
N’tic Magazine : Vous êtes fraichement désignée à la tête de Sofrecom Algérie. Y a-t-il un nouveau redéploiement de Sofrecom en Algérie ?
Marianne Brunat : C’est clairement notre volonté. Sofrecom est implanté en Algérie depuis 16 ans, avec un développement qui est resté modeste autour de l’IT. Ma récente nomination à la tête de cette filiale, parallèlement à mes fonctions de directrice commerciale du Groupe, a pour objectif de lancer un développement ambitieux à l’identique de ce que nous avons pu faire pour nos filiales dans le reste du Maghreb avec aujourd’hui plus de 600 personnes en Tunisie et 450 personnes au Maroc. Notre ambition est de contribuer et de participer à la transformation numérique de l’Algérie en capitalisant sur notre historique et sur notre expérience dans les marchés africains. En effet, Sofrecom est présent depuis plus de 50 sur le continent africain et a contribué aux côtés des acteurs locaux à la transformation du secteur des telcos.
N’tic Magazine : Quelle dynamique comptez-vous insuffler à votre entreprise en Algérie ?
MB : L’objectif est de déployer l’ensemble des métiers du Groupe Sofrecom : conseil en stratégie et marketing, transformation des réseaux, conseil et intégration IT et transformation digitale. Nous sommes également en train d’étudier les possibilités de développement d’activités en nearshore et la mise en place d’un bootcamp digital. Sofrecom développe une démarche de bout en bout qui associe des compétences allant du Design Thinking aux méthodes de projet Agile, en favorisant les expertises autour de DevOps avec la coopération de l’ensemble de ses équipes sur le continent. Pour cela nous cherchons régulièrement à renforcer nos équipes de talents transverses. L’un des moyens pour le faire est la formation des jeunes et leur accompagnement pour décrocher un premier contrat. La formation des talents est un enjeu majeur pour adresser les nouvelles problématiques numériques. Sofrecom souhaite y participer activement. Nous développons ainsi des partenariats avec des écoles d’ingénieurs et d’enseignements supérieurs. Nous organisons régulièrement des évènements ayant pour objectifs de faire contribuer les étudiants à des projets innovants.
Les actions actuelles de notre équipe régionale, s’inscrivent pleinement dans cette volonté à travers notamment l’identification de partenariats locaux aussi bien commerciaux qu’universitaires, le développement de notre présence auprès des acteurs clés du secteur et la participation active à des évènements locaux. .
N’tic Magazine : Quelle évaluation faites-vous du marché algérien ?
MB : L’Algérie est un marché à fort potentiel mais très complexe. D’un côté, la dynamique digitale est vraiment lancée avec un écosystème riche et dynamique et un marché qui exprime de forts besoins. De l’autre, les contraintes financières, légales et réglementaires ne facilitent pas le développement et l’investissement.
N’tic Magazine : Vous opérez dans le domaine de la transformation digitale des entreprises et organisations. Y a-t-il en Algérie de réelles opportunités pour Sofrecom ?
MB : Oui ! Et ces opportunités pourraient un être un réel vecteur d’accélération de la digitalisation du pays. Nous avons par exemple déjà prouvé que notre accompagnement des déploiements des réseaux THD permet de sécuriser les délais et de minimiser les coûts. Nous avons également déjà commencé à travailler avec certains acteurs publics comme privés sur la digitalisation de leurs services et de leur relation clients. Qualité de service, convergence fixe-mobile, services financiers mobiles, portabilité sont également des sujets sur lesquels nous avons déjà organisé des workshops.