Le juge des référés du tribunal de grande instance (TGI) de Paris a débouté lundi l'association Familles de France qui souhaitait voir interdire l'accès des mineurs à l'univers virtuel Second Life.
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L'Union départementale des associations familiales de l'Ardèche et l'association Familles de France avaient saisi la justice car elles s'inquiétaient de certaines dérives (pornographie, casinos) relevées sur le monde virtuel Second Life développé par la société américaine Linden Lab.
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Pour le juge des référés (juge dont la mission est de faire cesser un trouble imminent ou manifestement illicite), Emmanuel Binoche, «les associations demanderesses (...) ne sont pas en mesure de justifier de la réalisation effective d'un trouble grave à caractère manifestement illicite ou d'un risque de dommage imminent pouvant affecter les mineurs, de nature à justifier la prise de mesures immédiates».
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<b>Amende pour Famille de France</b>
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Les associations ont été condamnées à prendre en charge à hauteur de 1.500 euros les frais de justice de la société Linden Lab.
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Elles devront également prendre en charge une partie des frais judiciaires engagés par certains fournisseurs d'accès et opérateurs qui avaient également été mis en cause.
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En théorie, Second Life, univers en trois dimensions où chacun peut évoluer en se dotant d'un avatar (ou personnage virtuel) est réservé aux adultes. Les moins de 18 ans sont invités à se rendre sur la version Second Life destinée aux mineurs mais dans les faits, un adolescent peut aisément mentir sur sa date de naissance au moment de la création de son avatar pour évoluer dans ce monde sans tabous.