Les fabricants de consoles s’intéressent également aux pays émergents, un potentiel jusque là négligé par les géants du secteur.
Le succès de l’électronique de loisir à travers le monde, comme le montrent la Wii et la Xbox 360 prouvent que l’industrie résiste plus que jamais à la crise. Une start-up, Zeebo, et Qualcomm, fabricant américain de puces pour mobiles, se sont alliés pour proposer une nouvelle console à prix réduit en direction des marchés émergents.
Commercialisée entre 179 et 199 dollars, la future console n’a pas pour ambition de concurrencer les poids lourds du secteur. Il s’agit davantage de se positionner sur un marché en proposant un produit certes moins puissant et moins gourmand en énergie, mais mieux adapté aux capacités financières des acheteurs potentiels. D’où la mise en place d’un modèle différent.
Pour acheter leurs jeux, les acheteurs devront se connecter au réseau internet mobile grâce au module 3G embarqué dans la console, puis les télécharger. Les jeux seront commercialisés au prix de 10 dollars, de manière à les rendre vraiment accessibles.
Malgré l’effroi qu’inspirent habituellement les pays émergents, souvent critiqués pour leur relative inaction à l’égard des copies pirates, trois éditeurs de jeux ont quand même accepté de se lancer dans l’aventure. Electronic Arts, le numéro un mondial, Activision Blizzard et THQ devraient ainsi porter une partie de leur catalogue sur la future console.
Pour les équipes à l’origine du projet, il ne s’agit pas de faire de philanthropie mais bien du business, en exploitant un marché jusqu’à maintenant quasi-vierge. La console est conçue "pour être économiquement viable" assure Mike Yuen responsable du pôle jeu et services chez Qualcomm.
La console devrait faire son entrée sur le marché brésilien à partir du mois d’avril prochain et être lancée en Inde et en Europe de l'Est en 2010.
Source: Silicon