Plus d'une dizaine de sites Internet dédiés à la diffusion de films piratés sans téléchargement ont fermé leurs portes à la suite d'avertissements de plusieurs majors hollywoodiennes.
Après le téléchargement, le streaming devient la cible des studios de cinéma en lutte contre le piratage. Depuis plusieurs jours, l'étau s'est resserré autour de ces sites qui diffusent en ligne, sans téléchargement, des séries et des films récents protégés par les droits d'auteur. Des filiales françaises de majors hollywoodiennes, Warner Bros et Universal NBC en tête, ont ainsi averti « gentiment » les animateurs de plusieurs sites français. Non sans succès.
Ultimate-torrent.net, movies-streaming.com, madcine.free.fr, telechargementz.org, fedbac.tv, wookiz.com... ils sont une dizaine aujourd'hui à baisser le rideau. Si la responsabilité des internautes spectateurs n'est pas établie, il n'en va pas de même pour les créateurs et administrateurs des sites, coupables de complicité et de recel de contrefaçon.
« Je vous annonce avec regret la fermeture définitive de notre très cher site, indique-t-on sur ultimate-torrent.net. Venant d'avoir tout juste ma majorité, je ne peux pas me permettre de prendre plus de risques. » Même son de cloche pour fedbac.tv : « La fermeture est principalement due à la pression exercée sur les administrateurs. » Cette plate-forme de diffusion, l'une des mieux ficelées techniquement, était aussi l'une des mieux fournies en films récents. La qualité de diffusion y était digne de services commerciaux.
Aussitôt fermé, aussitôt réouvert
De son côté, le site Wookiz confirme les informations de 01net. au sujet des majors. « De grosses maisons de production hollywoodiennes nous ont contactés pour nous signaler notre contenu illégal. Nous sommes obligés de fermer le site. Nous aurions voulu continuer, mais nous avons tout essayé et c'est quasiment impossible de garder un site comme ça en ligne ! »
D'autres seraient déjà sur le point de renaître après une brève fermeture. Redlist.be annonce en ligne un retour à la normale le 20 juin dernier. « Pour combien de temps je ne sais pas, déclare en ligne l'animateur du site. Espérons que ça dure le plus longtemps possible, mais vu l'acharnement dont font preuve les autorités, rien n'est moins sûr. »
Cette campagne ne ferait que commencer. Une bonne centaine de sites sévissent actuellement sur la Toile française. Le message à destination des créateurs de sites de streaming pirate déjà repérés semble en tout cas clair : il n'y aura pas d'autre avertissement.
Source: 01net