Preview : Left 4 Dead 2, petite escapade à La Nouvelle-Orléans


Présentation à Londres. Une sorte d'abri antiatomique souterrain avec des acteurs en herbe déguisés en zombies, plutôt convaincants. Enfin, ce sont surtout les PC et Xbox 360 avec Left 4 Dead 2 qui retiennent l'attention. Body count illimité et zombies flambés. Premières impressions du mode campagne.


Face à Left 4 Dead 2, on ressent comme un sentiment ambivalent. On est content de découvrir une nouvelle ambiance, de nouvelles cartes, de nouveaux personnages, de nouvelles armes et un nouvel « infecté spécial » – le Charger (d'autres viendront, nous a-t-on confirmé). Content, donc, et en même temps un peu hésitant. Est-ce que ces nouveautés justifient l'appellation L4D2 ? Est-ce qu'il vaudra la peine de payer à nouveau pour un jeu finalement assez semblable dans son gameplay au premier ? Mais justement, en est-il si proche ?

Nouvelle atmosphère

« Jouer de jour, ça va être nul, y aura aucune ambiance… » L4D avait réussi à instaurer en référence l'heure glauque du Mal, où tout est gris, les bâtiments, les survivants et les zombies. Une semi-obscurité. Un jour pas très franc.

Dans L4D2, on se retrouve à La Nouvelle-Orléans, en attendant d'aller faire un tour dans les marais… Les couleurs sont chaudes. La lumière dorée d'une fin d'après-midi éclaire de biais les bâtiments. Les nouveaux personnages (Ellis, le jeune Sudiste, Rochelle, qui ne semble pas avoir le scorbut – pour les joueuses ? –, Coach, le grand Noir un peu trop costaud, et Nick, le mec au costard qui tente de rester blanc) et les zombies portent des habits colorés qui tranchent sur les façades ocre, plus douces. Un tourbillon de couleurs où l'on a parfois de la peine à faire la différence entre zombies et amis… Tant pis.

Le sang gicle plus, plus rouge, plus vif, plus abondant. Il éclabousse même l'écran, et ce n'est pas un des petits bugs d'affichage qui persistent de temps à autre. C'est un peu comme si le vieux Sud passait soudain du quotidien paisible au cauchemar. Un peu comme si Katrina était remplacé par des zombies.

L'ambiance est différente, et pour autant elle n'est pas mauvaise. Loin de là. Les vagues de zombies font toujours leur effet. La lumière déclinante de fin de journée laisse planer le doute. Sera-t-on à l'abri avant la nuit ? Les zombies sont plus visibles, oui, la tension est peut-être moindre, mais cela reste efficace. Reste à voir ce que donnera le mode Versus côté zombies quand on est en plein jour. Les cartes auront intérêt à être à la hauteur.

Pour autant qu'on ait pu en juger dans le vacarme des enceintes de tous les PC alignés en batterie, une petite musique jazz colle au tout. En revanche, pour les bonnes répliques à la Francis, impossibles d'en entendre une dans ces conditions.

Nouvelles armes

On disposait de quatre armes, pas une de plus, dans L4D. Dans le nouveau, on devrait avoir l'embarras du choix, avec beaucoup plus de modèles (on parle d'une vingtaine), répartis dans les catégories inaugurées par le premier volet : fusil à pompe, fusil mitrailleur, fusil de sniper et pistolet automatique. Les armes que nous avons essayées étaient plaisantes.

Le pistolet (une sorte de Desert Eagle ?), qu'on récupère comme deuxième arme, semble un poil plus précis, le fusil à pompe, plus lent en cadence de tir. Des variations qui changent un peu le gameplay, et de manière plaisante. Même chose avec les munitions améliorées. Comme ces balles incendiaires qui transforment en méchoui le moindre zombie. Pratique pour mettre le feu à un groupe de zombies trop serrés.

Mais, bien entendu, la nouveauté de ce côté vient des armes de mêlée. Batte de base-ball, hache de pompier, poêle à frire – du genre costaud et qui ne colle pas – et tronçonneuse (que nous n'avons pas vue). Elles sont puissantes, efficaces, parfois un peu lentes quand la marée monte mais elles enrichissent clairement le jeu, le rendent plus violent. Plus jouissif ? Oui.

Nouveaux zombies

On nous promettait et on nous promet encore de nouveaux zombies à fracasser à la chaîne. Outre les classiques Hunters, Boomers, Smokers, Witches et Tanks, nous avons eu l'occasion de nous frotter au Charger. Comme son nom l'indique, cet infecté spécial est rapide, fonce dans le tas et renverse les survivants. Les éparpillant comme des quilles. La charge à elle seule n'est pas trop dévastatrice, mais, quand il commence à se servir de vous comme d'un marteau, votre barre de vie descend vite.

Heureusement – ou malheureusement, c'est selon qu'on aime en baver ou pas –, le Charger peut être abattu facilement s'il est repéré de loin. Il n'a pas la résistance surhumaine d'un Tank ni même d'un Hunter. Et puis, plus commun, on rencontre des zombies dans des tenues antibactériologiques, qui résistent au feu mais pas aux balles. Si l'on s'en débarrasse facilement, il est toujours surprenant de voir un zombie foncer indemne vers vous alors que tout brûle…

Et pour le reste ?

Si Left 4 Dead 2 a parfois des airs de Left 4 Dead 1.5, Chet Faliszek, chef du projet chez Valve, nous assure qu'il faut encore s'attendre un bon nombre de nouveautés d'ici à la sortie du jeu (le 17 novembre prochain). Tant pour ce qui touche directement au gameplay que pour les campagnes et autres modes de jeu. Quand on l'interroge sur les futurs « achievements », avec pourquoi pas des succès d'équipe, il nous répond que c'est le genre de détails qui est réglé au tout dernier moment.

Quoi qu'il en soit, aussi jubilatoire soit-il, Left 4 Dead 2 soulève abruptement la question : mérite-t-il d'être autre chose qu'un DLC gratuit ou à un prix modéré ? Steam semble conscient de cette interrogation puisqu'une démo devrait être disponible avant la sortie du jeu. Mais, d'ici là, la réponse ne peut évidemment pas être définitive. Pourtant, on s'imagine mal débourser les sommes exorbitantes réservées aux jeux originaux pour Left 4 Dead 2… D'autant que, si l'on en croit toujours Chet Faliszek, un nouveau contenu téléchargeable devrait arriver assez vite pour Left 4 Dead premier du nom.

Source: 01net