L’industrie du disque voudrait toucher des royalties sur les extraits diffusés sur iTunes et les autres plates-formes musicales. Une nouvelle tentative de dégager de nouveaux revenus. Au risque de précipiter le naufrage.
L'ASCAP (American Society of Composers, Authors, and Publishers) et la BMI (Broadcast Music Incorporated) voudraient percevoir de l’argent sur les extraits musicaux en ligne. Normalement disponibles gratuitement, pour que le potentiel acheteur puisse se faire une idée de l'oeuvre, les ayants-droits voudraient rendre payantes ces 30 secondes de musique en libre écoute.
Une aberration pour certains qui voient là, une ultime tentative de grappiller quelques nouveaux revenus. Une pirouette qui ne peut esquiver le naufrage, si l’industrie du disque ne s’adapte pas à l’évolution du marché et au nouveau mode de consommation.
Longtemps génératrice de grands profits, l'industrie de la musique navigue aujourd’hui en eaux troubles et risque très vite de voir arriver l’iceberg sentencieux si elle ne change de stratégie de marché. Presser le citron des plates-formes musicales telles que iTunes, n’est certainement pas ce qui redonnera du jus à cette industrie dépassée depuis l'avénement du numérique et d'Internet.
En France, l’industrie du disque a perdu 17,8% au premier semestre 2009. La DIMA (Digital Music Association) considère elle-même, que c’est un détournement du copyright. « Ces personnes sont effrayées de voir le model économique glisser des représentations publiques vers des performances privées », a déclaré le directeur exécutif de l’association, qui compte notamment Apple et RealNetWork.
Source: Silicon