Après avoir ingurgité du bilan de fin d’année à toutes les sauces, il est de bonne pratique de se lancer dans les résolutions pour les mois à venir. De la bonne résolution, ce n’est pas ce qui manque chez les éditeurs de logiciels ludiques qui distillent au compte-gouttes des détails croustillants sur les titres les plus attendus de 2013 ; occasion idéale pour se lancer dans le top 5 des titres qui en promettent un max, classés selon des critères aussi opaques que subjectifs :
Numéro 5: Pokémon X et Y
Il fallait bien que cela arrive. Après pas moins de 3 paires d’épisodes issus de la série principale de Pokémon sur DS, Nintendo annonce (lors d’un « Nintendo Direct » des plus kitchs) que les monstres de poche débarquent sur 3DS en octobre prochain. Les épisodes X et Y ont pour particularité de sortir le même jour partout dans le monde, alors que la localisation des moutures précédentes provoquait systématiquement un délai (parfois conséquent) entre la sortie japonaise, américaine, puis européenne du même épisode.
Une nouvelle génération de monstres dont on ne sait que peu de choses s’ajoutera au bestiaire déjà démentiel de la série, bestiaire qui ne manquera pas de jouer la carte de la nostalgie en mettant en avant les espèces de Pokémon les plus populaires issues des anciennes générations…vente oblige.
Numéro 4: Tomb Raider
Peut être l’épisode de la dernière chance pour une série qui semble souffrir du « syndrome Sonic ». Tomb Raider tente en effet de regagner son lustre d’antan en opérant une refonte profonde. Lara Croft est ici juvénile, fragile, échouée sur une île où tout s’allie pour attenter à ses jours. Survie et fulgurances acrobatiques rythmeront donc une aventure attendue au tournant le 5 mars prochain.
Outre le prestige de la série, il s’agit surtout du ton imprimé au jeu qui suscite l’attente. Le mélange des genres, entre action, exploration, et évolution du personnage. L’ambiance mature imprégnée par la nécessité de la survie et une réalisation qui flatte la rétine… un soft plein de bonnes résolutions.
Numéro 3: Castlevania Lords of Shadow : Mirror of Fate
Castlevania, c’est l’évocation d’une manette SNES, des squames plein les interstices, des larmes aux nième Game Over, des joies au moment d’occire ce boss que l’on pensait trop fort…d’une musique, d’un univers nourrit aux monstres des films d’horreur en noir et blanc que l’on zieutait le soir sur Arte ; Dracula et compagnie qui pâtissent sous le claquement du fouet des Belmonts et cette vue de profil qui fixe les Castlevania parmi les ténors de
la 2D.
Castlevania Lords of Shadows 2 arrive cette année même, mais c’est bien l’épisode 3DS, Mirror of Fate dont le scénario se situe à cheval entre Lords of Shadow 1 et 2 qui suscite le plus d’attente en ce qui peut nous concerner. Enfin le retour à un Castlevania en 2D qui revient aux sources de la série, refoulant les relents mangaesques des (très bons) épisodes DS au statut de souvenirs. Le répertoire cachectique de la 3DS attend donc ce titre le 8 mars…et nous aussi.
Numéro 2: GoW
GoW? God of War ou Gears of War? Les deux mon capitaine! Deux licences qui ont marqué leur génération reviennent sur le ring des ventes en 2013. GoW vs GoW, c’est aussi le combat PS3 vs Xbox360, les deux licences étant exclusives à leur support. Dans cette situation, la recette est évidente : Commencer par choisir un sous-titre on ne peut plus générique, du genre Judgment ou Ascension. Puis se triturer la dure-mère à générer un scénario « original » en jouant la carte de (devinez quoi !)…la préquelle !
Dans un cas comme dans l’autre, une suite était difficilement envisageable. On retourne donc aux origines des deux histoires en découvrant d’un côté le périple du jeune Kratos, guerrier de Sparte, et de l’autre celui de Baird (et non plus Marcus Fenix), bidasse survitaminée qui s’en va chasser de la vermine sous-terraine. Quand Devil May Cry ou Tomb Raider jouent la carte du reboot, les GoW font perdurer le hype d’une génération de console à son crépuscule, un chant du cygne magistral et attendu au mois de mars.
Numéro 1: The Elder Scrolls Online
« Le trône impérial est vacant, les feux de dragon restent éteints, des ténèbres se répandent sur le royaume. Les anciens ennemis pactisent, d’improbables alliances s’ouvrent, d’antiques convoitises renaissent, et quand l’équilibre des forces est rompu, le salut ne peut venir d’un seul, mais d’une multitude de héros ». Lisez ce paragraphe avec une grosse voix et un orchestre symphonique derrière vous et l’effet « bad ass » est garanti. The Elder Scrolls, c’est un univers qui se hisse parmi les plus grands chefs d’oeuvres de l’héroic fantasy.
Skyrim, le dernier épisode en date, faisait continuité avec la série des RPG « à l’occidentale » qui privilégie la vue à la première personne, et un gameplay d’une précision redoutable. Le mariage de la série avec le genre MMO (jeu de rôle en ligne massivement multijoueur) à l’ère ou World of Warcraft semble avoir fait une overdose de Kung-Fu Panda est une sacrée bonne nouvelle dans le microcosme vidéoludique.