Décembre est le dernier chapitre d’une année 2013 qui a apporté son lot de changements dans le monde du jeu vidéo. La technologie avance toujours à un rythme effréné, repoussant les limites pour offrir une expérience de jeu toujours plus réaliste.
La Wii est maintenant sortie il y a 7 ans, pourtant l’ombre de la détection de mouvements plane toujours sur les consoles. Les firmes ont mis l’accent sur ce point pour améliorer le concept, tout en proposant un niveau de graphisme jamais atteint, étant bien aidées par les télévisions haute définition.
Cette année a aussi confirmé la longévité de certaines franchises du jeu vidéo, tout en voyant l’arrivée de certains titres sortant des sentiers battus, pour rappeler que le champ de la création dans ce domaine est loin d’être totalement exploité, particulièrement avec les nouvelles fonctionnalités apportées par les dernières consoles. Mais l’année 2013 fut surtout l’occasion de la sortie des consoles de 8ème génération, attendues avec impatience au vu de l’ampleur qu’a pris le monde du jeu vidéo, touchant toutes les catégories de gamers.
La 8ème génération est enfin arrivée !
La Wii U fut la première à être commercialisée en novembre 2012, et elle n’a pas vraiment réussi à convaincre les joueurs. On parle de 500 000 Wii U vendues ces 6 derniers mois, un chiffre apocalyptique pour Nintendo qui laisse la voie libre à ses concurrents. Après des mois de rumeurs, la Xbox One et la PS4 sont donc enfin sorties en novembre, à peu de jours d’intervalles et aux prix respectivement de 499 dollars et 399 dollars.
Au niveau de la campagne marketing, ce fut le ratage complet pour la Xbox One. Les chamans de la communication ont mal interprété les signes du côté de Microsoft, accumulant les bourdes et les décisions incompréhensibles.
En effet, les premières annonces faites par le groupe parlaient de l’obligation de connecter le Kinect de manière ininterrompue. Ce qui a fait craindre aux gamers un scénario à la Big Brother, se sachant sous le regard discret de la caméra du Kinect à tout moment. En outre, de nombreuses restrictions concernant l’utilisation des jeux ont été annoncées.
Voulant couper l’herbe sous le pied des pirates, la Xbox One s’est enfermée dans une forteresse alors que la PS4 s’est ouverte aux envies des joueurs. Microsoft, après avoir boudé les revendications de ces derniers, a annulé la plupart de ces décisions afin de sauver les meubles face à la débâcle annoncée. Les fêtes de fin d’année vont surement être le baromètre de cette lutte, mais à l’heure actuelle, les premiers chiffres semblent conclure à un léger avantage pour la PS4, qui est déjà en rupture de stock dans de nombreux pays.
Les jeux qui ont marqué l’année 2013
Chaque jeu apporte une expérience inédite, chacun a son environnement propre, son lot de sensations uniques. Mais certains sortent du lot pour garantir une plongée dans l’océan du virtuel, un bain de jouvence pour le joueur chevronné et un baptême réussi pour le néophyte. Il est dur de réaliser un classement objectif, tant les différences de genres éclipsent toute homogénéité, mais nous citerons les jeux vidéo qui ont laissé leurs empreintes cette année. A vos manettes, si vous ne les avez pas joués, il est encore temps de se rattraper.
The last of Us
Une touche d’humanité dans un tableau apocalyptique, un filet d’émotion se frayant un passage dans le torrent de la violence, The last of Us est un chef-d’oeuvre. Imaginez l’angoisse d’un épisode de Walking Dead mêlée à la sensibilité d’un récit poétique. Le mélange a l’air bien exotique, pourtant l’architecture chaotique qui entoure ce jeu n’est là que pour mieux cacher son approche intime de la tragédie.
L’histoire est un drame hollywoodien à la sauce « I am a Legend », pourtant le jeu pourrait bien se targuer de cette locution. On suit l’épopée à travers les Etats-Unis de Joel, cinquantenaire survivant dans un monde ayant subi une épidémie due à des champignons.
Ainsi qu’Ellie, jeune fille née après l’infection et endurcie par une vie de débrouille. Ce qui rend unique The last of Us est son approche des décisions du joueur. En effet, selon ses actions, il influencera grandement le comportement de l’intelligence artificielle. Cela lui offre la possibilité de résoudre les problèmes qu’il rencontre de plusieurs manières différentes, l’important étant de survivre. Il interagira donc avec son environnement, sans entrevoir de solution « parfaite ». Le jeu a reçu de nombreuses récompenses pour son scénario, son gameplay et son approche novatrice, cela malgré le fait qu’il soit une exclusivité PS3.
GTA V
Laissons parler les chiffres : 1 milliard de dollars de bénéfice 3 jours après sa sortie, près de 30 millions 
d’exemplaires vendus dans le monde un mois et demi après sa sortie. Il en va sans dire que GTA 5 fut le jeu marquant de cette année. Les Hipsters du jeu vidéo critiqueront un populisme créatif, une trame écrite avec de la poudre à canon, une monarchie GTA qui ne vend que par son nom. Mais quoi qu’il en soit, le jeu est une réussite,
salué par la critique comme par le public.
Effaçant de nombreux records, il rappelle que la recette du succès peut être simple , lorsqu’on manie à merveille la communication et qu’on respecte les ficelles du genre. Un univers de jeu extrêmement étendu e t une liberté dont on faisait l’éloge dans le numéro d’octobre. Le gameplay est lui aussi à la hauteur, avec des véhicules n’enviant rien à un jeu de course et un lot d’armes qu’envierait n’importe quel Cartel du monde.
Bioshock Infinite
Troisième opus de la série, ce volet nous extirpe de la sombre cité sous-marine « Rupture », ce dernier mot ne s’appliquant heureusement pas à la qualité de cet FPS. On suit donc le détective privé Booker Dewitt dans sa découverte de la ville aérienne de Columbia; dirigé par un prêcheur narcissique, où il doit sauver une certaine Elizabeth et la ramener à New York.
Même si l’on reste cantonné aux exigences du scénario, ce qu’on entrevoit de Columbia offre un cadre sublime aux actions de tirs qui y prennent place. Le rendu graphique est toujours excellent, mais on regrettera une certaine confusion dans les combats, qui incite au massacre bourrin.
FIFA 14 vs PES 2014, la hiérarchie n’a pas changé
Dans la lutte opposant les opus précédents (FIFA 13 et PES 2013), FIFA était loin devant. Cette année encore, 
FIFA 14 assoit sa domination sur le monde des simulations de football, conservant l’avantage acquis ces dernières années face à son rival de Konami. Le trou béant, qui sépare les deux jeux depuis l’apparition de la 7ème génération de consoles (Xbox 360 et Playstation 3), se comble petit à petit. Le réalisme apparaît de plus en plus chez PES, mais FIFA garde un niveau de détail et une fluidité introuvable chez son concurrent.
Mention spéciale
Beyond two souls : un genre nouveau axé sur une narration très cinématographique. Mais la rencontre du cinéma et du jeu vidéo l’ampute du lot d’actions que ce dernier offre. Pour les joueurs habitués à la gâchette, passez votre chemin. Amateurs d’un trav ail minutieux digne d’un blockbuster américain, c’est fait pour vous.
Assassin’s Creed IV : Black Flag : l’histoire est toujours coincée entre un monde futuriste et un passé né des souv enirs de Desmond. On découvre dans ce 4ème volet les caraïbes durant l’ âge d’or de la piraterie. Avec des batailles navales, explorations sur des îles paradisiaques et une sarbacane comme nouvelle arme. Cet Assassin’s Creed garde l’attrait de la série, tout en proposant de nouvelles fonctionnalités, qui renforcent sa position de référence du jeu d’aventure.
