Les chiffres de l'année 2008 laissent croire que le marché de la téléphonie mobile ne fait plus de scores mirobolants de croissance. Avec cela, les opérateurs, réputés maîtres de ce marché, sont contraints à une évolution dictée par la convergence entre la téléphonie et Internet où le maître mot est le multimédia.
Réunis quatre jours durant le début de la deuxième quinzaine de ce mois de février en Espagne, à l'occasion de l'un des plus prestigieux conclaves dédiés à la téléphonie mobile, le salon Mobile World Congress, les opérateurs de ce secteur se sont rendus à l'évidence. Certes, le secteur de la téléphonie n'est pas parmi ceux frappés des plein fouet par la crise économique mondiale : des réservoirs de croissance existent encore et devraient assurer une progression sur l'année en cours.
Considérés comme un "besoin essentiel" à travers le monde, le téléphone portable devrait, selon une étude des Nations Unies, « continuer à générer une forte demande durant la crise économique ».
"Avec ou sans récession", des millions de personnes en Inde, en Chine, au Nigeria et dans d'autres marchés émergents chercheront à acheter des combinés mobiles, nous apprend l'étude de l'Union Internationale des télécommunications (UIT).
Les ménages européens et nord-américains, de plus en plus attentifs à leurs dépenses, devraient également continuer à utiliser leurs portables aux dépens de leurs lignes fixes sur lesquelles ils économiseront, indique l'enquête publiée à l'occasion du Salon Mobile World Congress qui s'est tenu à Barcelone du 16 au 19 février.
"Une fois qu'un utilisateur possède un téléphone mobile, il lui est difficile d'y renoncer, et dans beaucoup de pays, les portables sont devenus un besoin", peut-on lire dans cette étude intitulée "Confronting the crisis" ("Affronter la crise").
A la fin 2008, il y avait quatre milliards d'abonnements à la téléphonie mobile à travers le monde, un marché dont la croissance annuelle moyenne a été de 24 % depuis 2000. Les taux de pénétration à Singapour et à Hong Kong sont supérieurs à 100 %, contre 30 % au Nigeria et à peine plus de 25% en Inde, deux des marchés qui connaissent les plus forts développements.
Dans les pays développés, les gens sont de plus en plus dépendants de leurs mobiles pour les appels vocaux et les services d'information, comme les agriculteurs et les pêcheurs qui reçoivent des SMS sur les prix des matières premières ou la météo.
La crise financière, puis économique, mondiale aidant, les mutations vers la recherche de nouveaux services devient plus qu'urgente, elle est vitale. Les indicateurs passés au rouge vers la fin de l'année dernière sont pris dans une tendance qui, le moins que l'on puisse dire, est qu'elle ne donne pas bon moral aux patrons des multinationales de la téléphonie, particulièrement les équipementiers.
Les fabricants de combinés sont particulièrement sous pression. Même si le téléphone portable a rencontré un succès que n'avait jusqu'ici connu aucun produit grand public, le nombre de mobiles vendus va commencer à baisser cette année pour la première fois depuis 2001.
Les analystes, dont les prévisions ont été revues en baisse à plusieurs reprises au cours des derniers mois, tablent sur un recul des ventes de 11 % en volume par rapport à 2008, un chiffre qui pourrait encore décliner.
Le géant mondial du secteur, le finlandais Nokia, autrefois considéré comme intouchable, a enregistré une chute de 15 % de ses ventes de combinés au cours du dernier trimestre.
Pour compenser l'effritement des marges et des ventes, le constructeur finlandais et les autres fabricants se sont engagés dans une politique offensive de vente de services.
Selon des rumeurs récurrentes, Nokia et Microsoft devraient lancer bientôt un équivalent de l'AppStore d'Apple, la boutique de logiciels en ligne associée à l'iPhone qui permet aux utilisateurs d'acheter et d'installer des milliers de programmes depuis l'écran tactile de leur mobile.
Samsung Electronics, Research in Motion (RIM), le fabricant du BlackBerry, ont aussi récemment dévoilé des projets allant dans ce sens afin de tirer parti de la vente de logiciels, de jeux et de musique.
Le multimédia devrait en effet être la bouée de sauvetage de la téléphonie mobile, alors que le secteur commence à souffrir de la récession, annonçant des suppressions d'emplois.
Une étude du cabinet Nielsen dévoilée lundi dernier, menée auprès de 50 000 consommateurs européens et américains, révèle que leur appétit pour les fonctions multimédias de leurs téléphones comme Internet, la musique ou les photos, progressera encore dans les deux prochaines années malgré la crise.
Ainsi, parmi les points cruciaux du Mobile World Congress de cette année les observateurs ont relevé les logiciels qui adhèrent aux standards de l'Internet et fonctionnent sans efforts aussi bien sur les mobiles que sur les ordinateurs.
"D'ici 2010, il y aura davantage de widgets (mini-logiciels) et d'applications web que de programmes natifs pour téléphones mobiles", écrit le cabinet CCS, spécialisé dans la technologie.
"Cela montre que le multimédia mobile est plus une nécessité qu'un luxe", commente Ben McCahill, directeur de la stratégie mobile de Tellabs qui a commandité une étude sur cette tendance de fond.
Les smart phones, ces téléphones multimédias qui permettent de tout faire (Internet, photos, vidéos...) et accessoirement d'appeler, ont donc le vent en poupe : leurs ventes devraient grimper de 32 % en 2009, selon le cabinet d'études Gartner, alors que le marché dans son ensemble reculera pour la première fois depuis 2001.
Outre son téléphone-montre, LG a dévoilé l'Arena KM 900, conçu pour regarder des vidéos, avec une mémoire de 40 gigabits.
La société suisse Helvetia Telegraphy Club a présenté le HTC Touch Diamond 2, qui télécharge tout seul sur Internet les informations qui intéressent l'utilisateur qui n'a plus ensuite qu'à les visionner sur mobile.
Sony Ericsson, qui se présente désormais comme la marque de "la communication et du divertissement", a lancé le W995 Walkman, avec les capacités d'un baladeur numérique, un appareil photo de 8,1 mégapixels et un téléchargement facilité des vidéos.
Mais le multimédia n'est pas seulement dans ces nouveaux modèles, il est aussi au cœur des "application stores", ces boutiques virtuelles qui permettent de télécharger vidéos, musiques ou logiciels proposés par des milliers de développeurs, pour personnaliser son téléphone.
Suivant une mode lancée l'an dernier par Apple et Google, Nokia et Microsoft ont ouvert récemment leurs boutiques en ligne, une nouvelle source de revenus pour eux puisqu'une partie des recettes leur revient.
Internet n'a jamais été aussi imbriqué dans la téléphonie mobile et les opérateurs et équipementiers, d'abord effrayés par ces intrus, souhaitent désormais prendre les rênes du mouvement.
L'association des opérateurs mobiles GSM a appelé à ce que les gouvernements "soutiennent le déploiement des services d'Internet mobile pour stimuler la croissance économique", notamment avec une régulation plus légère.
Source: El Moudjahid
"Avec ou sans récession", des millions de personnes en Inde, en Chine, au Nigeria et dans d'autres marchés émergents chercheront à acheter des combinés mobiles, nous apprend l'étude de l'Union Internationale des télécommunications (UIT).
Les ménages européens et nord-américains, de plus en plus attentifs à leurs dépenses, devraient également continuer à utiliser leurs portables aux dépens de leurs lignes fixes sur lesquelles ils économiseront, indique l'enquête publiée à l'occasion du Salon Mobile World Congress qui s'est tenu à Barcelone du 16 au 19 février.
"Une fois qu'un utilisateur possède un téléphone mobile, il lui est difficile d'y renoncer, et dans beaucoup de pays, les portables sont devenus un besoin", peut-on lire dans cette étude intitulée "Confronting the crisis" ("Affronter la crise").
A la fin 2008, il y avait quatre milliards d'abonnements à la téléphonie mobile à travers le monde, un marché dont la croissance annuelle moyenne a été de 24 % depuis 2000. Les taux de pénétration à Singapour et à Hong Kong sont supérieurs à 100 %, contre 30 % au Nigeria et à peine plus de 25% en Inde, deux des marchés qui connaissent les plus forts développements.
Dans les pays développés, les gens sont de plus en plus dépendants de leurs mobiles pour les appels vocaux et les services d'information, comme les agriculteurs et les pêcheurs qui reçoivent des SMS sur les prix des matières premières ou la météo.
La crise financière, puis économique, mondiale aidant, les mutations vers la recherche de nouveaux services devient plus qu'urgente, elle est vitale. Les indicateurs passés au rouge vers la fin de l'année dernière sont pris dans une tendance qui, le moins que l'on puisse dire, est qu'elle ne donne pas bon moral aux patrons des multinationales de la téléphonie, particulièrement les équipementiers.
Les fabricants de combinés sont particulièrement sous pression. Même si le téléphone portable a rencontré un succès que n'avait jusqu'ici connu aucun produit grand public, le nombre de mobiles vendus va commencer à baisser cette année pour la première fois depuis 2001.
Les analystes, dont les prévisions ont été revues en baisse à plusieurs reprises au cours des derniers mois, tablent sur un recul des ventes de 11 % en volume par rapport à 2008, un chiffre qui pourrait encore décliner.
Le géant mondial du secteur, le finlandais Nokia, autrefois considéré comme intouchable, a enregistré une chute de 15 % de ses ventes de combinés au cours du dernier trimestre.
Pour compenser l'effritement des marges et des ventes, le constructeur finlandais et les autres fabricants se sont engagés dans une politique offensive de vente de services.
Selon des rumeurs récurrentes, Nokia et Microsoft devraient lancer bientôt un équivalent de l'AppStore d'Apple, la boutique de logiciels en ligne associée à l'iPhone qui permet aux utilisateurs d'acheter et d'installer des milliers de programmes depuis l'écran tactile de leur mobile.
Samsung Electronics, Research in Motion (RIM), le fabricant du BlackBerry, ont aussi récemment dévoilé des projets allant dans ce sens afin de tirer parti de la vente de logiciels, de jeux et de musique.
Le multimédia devrait en effet être la bouée de sauvetage de la téléphonie mobile, alors que le secteur commence à souffrir de la récession, annonçant des suppressions d'emplois.
Une étude du cabinet Nielsen dévoilée lundi dernier, menée auprès de 50 000 consommateurs européens et américains, révèle que leur appétit pour les fonctions multimédias de leurs téléphones comme Internet, la musique ou les photos, progressera encore dans les deux prochaines années malgré la crise.
Ainsi, parmi les points cruciaux du Mobile World Congress de cette année les observateurs ont relevé les logiciels qui adhèrent aux standards de l'Internet et fonctionnent sans efforts aussi bien sur les mobiles que sur les ordinateurs.
"D'ici 2010, il y aura davantage de widgets (mini-logiciels) et d'applications web que de programmes natifs pour téléphones mobiles", écrit le cabinet CCS, spécialisé dans la technologie.
"Cela montre que le multimédia mobile est plus une nécessité qu'un luxe", commente Ben McCahill, directeur de la stratégie mobile de Tellabs qui a commandité une étude sur cette tendance de fond.
Les smart phones, ces téléphones multimédias qui permettent de tout faire (Internet, photos, vidéos...) et accessoirement d'appeler, ont donc le vent en poupe : leurs ventes devraient grimper de 32 % en 2009, selon le cabinet d'études Gartner, alors que le marché dans son ensemble reculera pour la première fois depuis 2001.
Outre son téléphone-montre, LG a dévoilé l'Arena KM 900, conçu pour regarder des vidéos, avec une mémoire de 40 gigabits.
La société suisse Helvetia Telegraphy Club a présenté le HTC Touch Diamond 2, qui télécharge tout seul sur Internet les informations qui intéressent l'utilisateur qui n'a plus ensuite qu'à les visionner sur mobile.
Sony Ericsson, qui se présente désormais comme la marque de "la communication et du divertissement", a lancé le W995 Walkman, avec les capacités d'un baladeur numérique, un appareil photo de 8,1 mégapixels et un téléchargement facilité des vidéos.
Mais le multimédia n'est pas seulement dans ces nouveaux modèles, il est aussi au cœur des "application stores", ces boutiques virtuelles qui permettent de télécharger vidéos, musiques ou logiciels proposés par des milliers de développeurs, pour personnaliser son téléphone.
Suivant une mode lancée l'an dernier par Apple et Google, Nokia et Microsoft ont ouvert récemment leurs boutiques en ligne, une nouvelle source de revenus pour eux puisqu'une partie des recettes leur revient.
Internet n'a jamais été aussi imbriqué dans la téléphonie mobile et les opérateurs et équipementiers, d'abord effrayés par ces intrus, souhaitent désormais prendre les rênes du mouvement.
L'association des opérateurs mobiles GSM a appelé à ce que les gouvernements "soutiennent le déploiement des services d'Internet mobile pour stimuler la croissance économique", notamment avec une régulation plus légère.
Source: El Moudjahid