Forcément envieux du succès d'Apple et de son AppStore aux 20 000 applications, Nokia multiplie les initiatives visant à faciliter la vie des développeurs Symbian.
Le numéro un mondial de la téléphonie a réuni à Monaco près de 350 développeurs dans ce qui s’apparente à une importante opération de séduction. Le but ? Leur montrer que développer pour Symbian peut être aussi facile que pour Mac OS X mobile, entre autres. Première pierre de l'édifice que Nokia compte élever face à l'AppStore d'Apple, OVI devient une plateforme de développement, et non plus une traditionnelle suite de services. Le fabricant a lourdement insisté sur sa volonté de faciliter le travail des développeurs, en se basant notamment sur des langages biens connus et largement maîtrisés par la plupart d'entre eux : Java, Webkit et, bien sûr, Flash. Nokia rappelle à ce propos qu'à l'heure actuelle, 500 millions de ses terminaux prennent en charge la technologie d'Adobe. Une façon, encore une fois, de montrer aux développeurs le potentiel de son environnement.
Nokia a également donné davantage de précisions sur les modes de distribution mis en place. On retrouvera l'OVI Store annoncé au Mobile World Congress de Barcelone, bien sûr, mais aussi le portail des opérateurs mobiles et les terminaux. Le prochain fer de lance du fabricant prévu pour juin, le N97, sera ainsi pourvu d'une centaine d'applications, dès la sortie de sa boîte. Une version bêta du kit de développement spécialement conçu pour le smartphone est d'ailleurs téléchargeable gratuitement à cette adresse. Quant à l'OVI Store, les applications payantes qui y seront téléchargées seront facturées par l'opérateur mobile. C'est en tout cas les termes de l'accord qu'ont signé Nokia et T-Mobile pour les pays où l'opérateur est présent. En France, le fabricant ne cache pas ses difficultés à négocier avec Orange, SFR et Bouygues Télécom. Lors de son lancement en juin, l'OVI Store ne devrait proposer que des applications gratuites, ce qui devrait leur laisser le temps de trouver un accord.
Sans vraiment créer la sensation lors de cet événement dédié aux développeurs, Nokia a toutefois démontré sa volonté d'aller de l'avant et de moderniser sa conception de la mobilité. Et la teneur des applications montrées ici, bien plus "fun" qu'auparavant, en est une bonne illustration : là où certains s'attachent à monter toute une suite de services en concurrence avec celles des ténors du Web, Nokia se contente de proposer des outils de syndication de contenus. Sa plateforme OVI, dont on comprend désormais mieux le principe, peut réunir en un seul endroit des informations provenant de différents services (Facebook, FlickR, MySpace, Hotmail, Gmail, Yahoo, etc.).
Source: svmlemag