Nouveaux terminaux haut de gamme, plate-forme de téléchargement... Le choix du divertissement suffira-t-il à retrouver des couleurs sur un marché du mobile très concurrentiel.
La chute des ventes de téléphones mobiles n'arrange personne. Encore moins Sony Ericsson durement touché. Le constructeur a vu ses ventes chuter de 35 % et son chiffre d'affaires de 36 % avec une perte au final de 293 millions d’euros sur le premier trimestre 2009.
La conjoncture n'explique pas tout. Le constructeur a focalisé sa stratégie sur des terminaux de milieu de gamme en mettant en valeur les fonctionnalités photos (Cybershot) et musique (Walkman) aujourd'hui banalisée dans tous les modèles. Ce n'est donc pas un facteur différenciant. D'autre part, Sony Ericsson a laissé passer le virage de l'entrée de gamme, facteur porteur dans les pays émergeants. Résultat : sa part de marché est tombée à 5,4 %, selon le Gartner.
Ne reste donc plus que le haut de gamme pour se refaire une santé. C'est la nouvelle stratégie affichée par la direction. Avant la fin de l'année, Sony Ericsson sortira trois nouveaux modèles haut de gamme propres à tirer le marché. Alors que les ventes de téléphones reculaient globalement de 9,4 % en 2008 en début d'année (et 10 % en 2008), celles des smartphones augmentaient de 12,7 %.
Le constructeur proposera donc quatre modèles plutôt centrés sur le divertissement : l'Aino, un tactile doté d'un clavier; le Saito, tactile avec un appareil photo 12 mégapixels; le Yari, totalement orienté jeux avec fonctions gyroscopiques, et le W995 consacré à la vidéo avec plate-forme de vidéo à la demande (VOD) avec TF1 Vision. Hors abonnement, les terminaux seront commercialisés entre 300 et 650 euros.
D'autre part, fort du succès incontestable de l'App Store, le constructeur nippo-suédois envisage également d'ouvrir sa plate-forme de téléchargement. Cette avancée dans le divertissement sera renforcée par une probable offre de musique en ligne illimitée en s'appuyant notamment sur le catalogue de Sony Music.
Reste que le divertissement et les plates-formes de diffusion d'application sont adoptés par les principaux constructeurs et éditeur de système d'exploitation. Google Android dispose de son Android Market, Microsoft prévoit de lancer Market Place avec Windows 6.5 et Nokia a ouvert, non sans difficultés, son Ovi Store. Pas sûr, donc, que la seule arrivée de nouveaux terminaux suffisent à Sony Ericsson à redresser la barre...
Source: Silicon