Plus de 2 000 vols de téléphones portables par mois

Une enquête de la Direction Générale de la Sûreté Nationale a montré, qu'en l'espace de 4 années, ce sont plus de 100 000 vols de téléphones portables qui ont été recensés. Soit plus de 2 000 téléphones volés par mois ! Un chiffre qui progresse au fil des ans puisque près de 7 780 téléphones ont été volés durant ce premier semestre. Sans oublier aussi le nombre de personnes qui refusent de porter plainte par peur de représailles.

L'enquête de la DGSN met aussi en avant un phénomène surprenant qui sévit actuellement dans notre pays. La plupart de ces agressions seraient commises par des femmes ! Sans aucune arme, sans menace. Prétextant un coup de fil à passer en urgence, elles arrivent à mettre en confiance la victime, à l'attirer dans un endroit isolé et ainsi à l'arnaquer.

Parmi les victimes, 75% seraient des hommes. 35% d'entre eux seraient âgés entre 20 et 30 ans tandis que 12% ont 50 ans et plus. Les téléphones haut de gamme sont les plus ciblés, type iPhone.

Mais les voleurs ne sont pas que des femmes. Un réseau a en effet été démantelé récemment à Bab El Oued par les services de police. Un groupe de malfaiteurs âgés entre 17 et 24 ans qui utilisaient des armes blanches pour s'emparer des téléphones de leurs victimes.

« Des policiers en civil ont été déployés sur les lieux où l'on enregistre le plus ce genre de délit, mais on préfère cibler les réseaux », a indiqué au quotidien L'Expression un officier de la police judiciaire exerçant au niveau de la capitale. Les services de police incitent donc les victimes à ne pas se taire et à porter plainte le plus rapidement possible.

« Le facteur temps est important dans l'arrestation de l'auteur du vol et permet la récupération de l'appareil grâce au numéro de série. Ce code est l'identité du portable. Les enquêteurs peuvent même localiser le lieu où se trouve le propriétaire de l'appareil. Des affaires de crime ont pu être élucidées grâce à cette technique », a souligné un haut gradé de la Gendarmerie nationale.