Labfender, continue d’enrichir la sphère web algérienne avec ses solutions pratiques. Après l’application de géolocalisation Winrac et la première plateforme de vente de pièces détachées automobiles Ghiar.com, les développeurs de Labfender reviennent cette fois-avec une nouvelle solution inédite en Algérie. « Nsogo » c’est le nom du premier réseau social de covoiturage en Algérie.
Depuis 3 ans, les applications VTC pullulent en Algérie offrant de nouveaux services de mobilité urbaine et l’application Nsogo ouvre le bal pour un autre mode de transport « solidaire ».
Si les applications d’auto-partage se répandent facilement, c’est parce que leur utilité facilite la vie à beaucoup de monde.
Pour les concepteurs de l’application algérienne Nsogo, l’objectif est de diminuer les embouteillages dans les grandes villes en diminuant les voitures qui y circulent.
Il ne s’agit pas, selon eux, de présenter un service de covoiturage. Mais également de rendre le trajet plus convivial. « Notre idéal est de permettre à tous les Algériens d’avoir la possibilité d’accéder à un transport sécurisé et solidaire. Nsogo c’est aussi un geste écologique si nous arrivons à réduire le nombre de voitures qui circulent sur nos routes », indique Youcef Khelil, Manager de Labfender.
Contrairement aux autres plateformes et applications mobiles de covoiturage, Nsogo « se démarque par sa dimension sociale ». Ainsi, l’application Nsogo est le premier réseau social de covoiturage en Algérie ; les familles d’utilisateurs ne seront plus définies qu’en fonction des trajets mais aussi par affinités afin d’améliorer le parcours des utilisateurs.
Youcef Khelil, Fondateur de Nsogo et Manager de Labfender
« Notre ambition est de vulgariser le covoiturage en Algérie »
N’TIC Magazine : Pourquoi une application de covoiturage en Algérie ?
Youcef Khelil : Avec Nsogo, nous voulons réduire les embouteillages. Il y a plus de 1,5 millions de voitures qui circulent à Alger. Si l’application Nsogo est utilisée par 100 000 utilisateurs, il y aura 300 000 véhicules en moins par jour (3 covoitureurs par véhicule). Une étude algérienne de l’Ecole Polytechnique explique que les embouteillages durent en moyenne 4 heures par jours (2 heures le matin et 2 heures le soir) et coûtent 4 milliards de dollars par an à l’Algérie. C’est donc un enjeu majeur.
N’TIC : Pour votre application Nsogo vous vous êtes inspirés des concepts existants dans le monde. Lesquels ?
YK : Nous nous sommes principalement inspirés de Blablacar mais l’expérience utilisateur, la navigation, la partie réseau social et le mode de paiement par abonnement font de Nsogo une application totalement unique. De plus, notre application n’est pas seulement une application de covoiturage mais aussi une application de « court-voiturage ». C’est-à-dire que Nsogo est aussi optimisée pour que les utilisateurs puissent aussi faire de petits trajets.
N’TIC : Pourquoi avoir choisi le concept de réseau social ?
YK : On a pour ambition de créer une famille d’utilisateurs. L’utilité de l’application est définie en fonction des trajets réalisés mais aussi par des affinités afin d’améliorer le parcours des utilisateurs-voyageurs.
N’TIC : Sur quel modèle économique est basé Nsogo ?
YK : Dans un premier temps nous devons arriver à une masse critique d’utilisateurs pour que l’application soit efficace. Nous avons donc décidé de la rendre gratuite pendant 3 mois pour tous les utilisateurs qui vont la télécharger jusqu’au 30 octobre 2018 et à partir du mois de novembre 2018, il y aura un abonnement de 1000 DA par mois renouvelable tous les mois.
N’TIC : Le covoiturage a fait ses preuves partout dans le monde. Pensez-vous que ça sera la même chose en Algérie ?
YK : Oui bien sûr, l’Algérie est constituée de grandes villes avec un trafic routier très important. La seule solution pour réduire ce trafic, c’est de partager sa voiture le temps d’un trajet. Cela constitue aussi un bénéfice économique aussi bien pour le voiturier que pour le covoitureur. Il y a aussi une démarche écologique dans le convoiturage. Quand on réduit le nombre de voitures sur les routes, on fait des économies d'énergie et on réduit les émissions de CO2.
N’TIC : Mais n’est-ce pas dangereux de monter en voiture avec un étranger ?
YK : Premièrement, vous n’êtes pas seul dans la voiture avec le conducteur. Deuxièmement, nous validons tous les numéros de téléphones des utilisateurs. Troisièmement, notre réseau social permet d’évaluer la fiche du conducteur (notations, commentaires, etc.) et même de discuter avec lui avant de prendre une décision. Cela permet de sécuriser les trajets effectués par l’intermédiaire de notre application Nsogo.