Le Groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN) a organisé ce mercredi au Sofitel Hôtel d’Alger, la 6ème édition du forum « Rakmana by GAAN ». Le commerce électronique et l’e-payment ont été les deux thématiques abordées lors de cette rencontre.
Pour débattre de cette thématique aussi vaste et qu’importante dans l’écosystème numérique, le GAAN a invité les acteurs clés du monde du commerce électronique. Tour à tour, les responsables du Groupement d'intérêt économique de la monétique (GIE- Monétique), d’Algérie Poste et de la Société d’automatisation des transactions interbancaires et de monétique (SATIM) ont souligné les avancées appréciables réalisées dans le domaine de la monétique et du e-payment ces dernières années. A l’image du DG du GIE- Monétique, M. Madjid Messaoudène qui a noté, non sans satisfactions que les opérations de paiement électronique ont enregistré durant l'année 2021 une évolution importante de l’ordre de 70%, à 7,8 millions opérations contre 4,5 millions en 2020. Le montant de ces transactions a, quant à lui, plus que doublé, atteignant les 11,200 milliards de dinars, contre 5,4 milliards de dinars en 2020. Ce résultat est rendu possible grâce au travail et la collaboration de plusieurs parties prenantes au projet de la mise en place d’une infrastructure stable et sécurisée.
Néanmoins, beaucoup de chemin reste à faire tant que le commerce et le paiement électroniques demeure l’apanage des grands facturiers qui accaparent le gros des transactions en ligne. D’ailleurs, il n’existe pour l’heure que 153 webmarchands enregistrés sur la plateforme d'intégration du paiement électronique cibweb.dz qui sont pour la plupart de grandes entreprises publiques et privées.
Il est à signaler que des acteurs activant dans le domaine du e-commerce, logistique, conception et hébergement de boutiques en ligne, invités à cette occasion à partager leurs expériences, ont souligné les difficultés auxquelles ils font face. C’est la croix et la bannière. Ils ont raconté le parcours du combattant qu’ils doivent cheminer pour formaliser leurs activités, malgré les récentes facilitations décidées par les pouvoirs publics notamment en matière de « débureacratisation ».
Le parcours de cette « formalisation » fait intervenir dans le processus plusieurs entités, dont le ministère du Commerce, le GIE -Monétique et le CERIST. En plus d’être coûteux et fastidieux, le processus aboutit à la fin à un champs miné par l’informel. Ces webmarchands se retrouvent confrontés à une concurrence, d’autant plus qu’ils sont assujettis à une TVA de 19% dans la loi de finances 2022, contrairement aux webmarchnds « non formalisés », témoigne un opérateur. Dans ce sens, les acteurs de ce secteur ont appelé à revoir les dispositions juridiques contraignantes et adopter d’autres incitant à l’adoption des moyens de paiement électroniques et favorisant les webmarchands authentifiés.