Annoncée déjà depuis trois années par les pouvoirs publics, sans pour autant lancer d’appel d’offres, l’ouverture du capital de l’opérateur historique de la téléphonie fixe, Algérie Télécom, est en phase de connaître son épilogue.
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C’est du moins ce qu’a annoncé hier à Alger le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Boudjemaâ Haïchour, pour qui l’ouverture du capital du groupe Algérie Télécom (AT) ne saurait excéder début 2008. « Nous sommes tenus par des délais. La banque espagnole Santander, qui nous a accompagnés dans le traitement du dossier de l’ouverture du capital d’AT, fait que nous sommes attendus probablement avant la fin 2007 sinon début 2008 pour que cette ouverture du capital se fasse », a-t-il déclaré à la presse, en marge d’une rencontre sur la formation dans les technologies de l’information et de la communication. Le ministre a rappelé que « le dossier est ficelé depuis 8 mois et qu’il se trouve au niveau du chef du gouvernement ». « Je suis en train de sensibiliser au maximum pour que les choses se fassent dans les plus brefs délais », a-t-il dit, assurant qu’« AT n’est pas une entreprise en faillite », mais que son ouverture a été motivée par des besoins de développement. « Nous avons besoin beaucoup plus d’entreprises qui nous ramènent leur savoir-faire et qui peuvent nous accompagner au-delà de leur participation au capital à des pourcentages que nous allons certainement arrêter en conseil de gouvernement », a-t-il encore dit. A noter que pas moins d’une quarantaine de banques et d’entreprises ont manifesté leur intérêt face à l’ouverture du capital de cette entreprise publique, dont notamment des banques et des entreprises européennes, nord-américaines, sud-africaines, du Golfe et latino-américaines. Une étude effectuée par le bureau d’études européen Research & Markets et rendue publique en août dernier a révélé que l’ouverture du capital d’Algérie Télécom contribuera au développement du marché de la téléphonie fixe qui souffre toujours d’un retard en comparaison avec les pays voisins du Maghreb arabe. Une cette situation qui, selon l’étude, « changera une fois qu’Algérie Télécom aura ouvert son capital, et conduira sans conteste au développement du téléphone fixe ». Cette même étude a affirmé, concernant le téléphone portable, que « l’Algérie a connu un développement fulgurant dans ce secteur estimé à 200% durant les quatre dernières années avec un taux de pénétration estimé à 45% ». Ce secteur connaîtra une autre avancée dans les mois à venir notamment après l’attribution du permis relatif au téléphone portable de troisième génération, conclut l’étude.
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<b>par: Salah Slimani - El Watan</b>