L’équipementier nippo-suédois Sony Ericsson, conjointement avec son distributeur attitré Darkom, a révélé hier à Alger les nouveaux produits qu’ils comptent mettre sur le marché. L’occasion aussi pour dévoiler ambition et réalisation que les deux animateurs du point de presse, tenu en début de cette journée placée sous la thématique “J’aime les challenges”, évoquent avec beaucoup de fierté.
Nuage donc dissipé pour ceux qui ont été fortement ébranlés par les aléas d’un marché parallèle déstabilisateur, ce qui ne les a pas empêchés d’aller de l’avant et de réaliser même des chiffres respectables.
“Nos objectifs tracés pour 2007 ont été largement atteints”, s’est félicité, hier, M. Selim Ferchiou, directeur régional de Sony Ericsson faisant référence aux 10% des parts de marché du mobile arrachés non sans efforts et qui placent ainsi Sony Ericsson en troisième position dans le podium des marques les plus vendues.
Visiblement, loin d’être adepte des chiffres pourtant tant réclamés par les journalistes, M. Ferchiou préfère taire le nombre d’unités vendues en 2007 en Algérie et se contentera de chiffres globaux réalisés au niveau international. Il citera, en outre, les 100 millions d’unités vendues et une évolution de 20% entre 2006 et 2007 en termes d’amélioration de profit.
“Nous sommes leader sur le segment musique, n’en déplaise à certains qui soutiennent autre chose”, a assuré M. Ferchiou, expliquant que ce résultat place Sony Ericsson parmi les fabricants les plus puissants dans l’industrie de la téléphonie mobile.
“À la fin du 1er trimestre 2008, nous commercialiserons des téléphones 3G à des prix accessibles”, a déclaré, pour sa part, M. Abdenour Khadir, DG de Darkom, augurant ainsi un véritable marché de remplacement qui propulse l’Algérien de grand consommateur d’appareils d’entrée de gamme à des appareils plus sophistiqués. Un challenge sur lequel semble reposer la stratégie de Sony Ericsson pour 2008, notamment avec la force de cet équipementier habitué à exceller, à varier les valeurs ajoutées sur pas mal de fonctionnalités. Autrement dit, il est question d’implémentation sur le moyen gamme (à moins de 10 000 DA) avec des fonctionnalités très développées.
À ce titre, il ne serait pas, en effet, négligeable de réussir le pari de pouvoir offrir ce type de téléphone à des prix abordables. La bataille est loin d’être gagnée… Le spectre du marché parallèle reste très présent dans les esprits et sur le terrain même si l’on considère à plus d’un titre qu’il a diminué grâce aux efforts de l’État. Il demeure, cependant, la bête noire des distributeurs et des marques, ce qui ne facilite guère, d’ailleurs, l’établissement de statistiques fiables concernant le nombre d’unités vendues ou circulant sur le marché.
“Les autorités doivent nous aider pour faire face à ce fléau”, a déclaré M. Ferchiou, reconnaissant l’impossibilité de prétendre à des bilans exhaustifs sur la question. Il nuancera toutefois ses propos en terminant sur une note optimiste en confiant que la pérennité d’une marque dépend du distributeur qui la porte. Il faut donc s’attendre à une variété de téléphones Sony Ericsson dans les semaines et mois à venir, de quoi séduire les plus réticents…
Source : Liberté
La 3G en Algérie : Sony Ericsson dévoile sa stratégie pour 2008
- nabil