SAHA AIDKOUM
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Autre temps, autres mœurs. Plus court, plus rapide et moins cher, le SMS est en voie de remplacer le traditionnel coup de fil pour présenter les vœux de l’Aïd. On pourrait croire que les jeunes sont les plus accros, mais non, leurs aînés ont également adopté ce mode de communication. Il faut dire que les opérateurs de téléphonie mobile font tout pour séduire les plus réticents.
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A raison de cinq dinars le message, les plus hésitants finissent par se laisser tenter. Avantage du SMS : aller directement à l’essentiel. Et puis avec le SMS, on peut écrire sans retenue, et sans respect de l’orthographe. Certains ont même trouvé une parade : faire des envois groupés. Au final, cela donne des textes pas du tout personnalisés, mais le but n’étant pas de n’oublier personne et de faire plaisir à un maximum de connaissances ? « Oui mais... », répondent ceux qui n’ont pas encore succombé aux appels de la technologie. Ces derniers estiment que rien ne remplace un coup de fil. « Il m’est impensable de souhaiter bonne fête à des membres de ma famille ou à des amis par le biais d’un message. Je trouve que cela dénote d’un manque de considération », argumente une quinquagénaire. Elle estime en réalité que cela prouve que « vous n’avez pas pris le temps ni fait l’effort d’appeler pour demander des nouvelles et présenter les vœux de vive voix ». Réponse des accros : tout ce qui est relativement nouveau suscite des réticences. Pariant que dans quelques années, le SMS deviendra pratiquement le mode de communication le plus utilisé.
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Les adeptes des « messages de vive voix » peuvent désormais envoyer des MMS. En joignant le son à l’image, ils peuvent filmer des séquences vidéo et les faire parvenir à leurs destinataires. « C’est un peu comme le téléphone, en plus drôle », estiment ceux qui usent et abusent des MMS. « Presque ! », rétorquent ceux qui s’accrochent obstinément à leur vieux combiné. Les chaînes de télévision et de radio ont vite compris l’engouement que suscitent les SMS et proposent d’ores et déjà à leurs téléspectateurs et auditeurs d’envoyer des messages qui sont diffusés ou lus en direct. La formule fait des émules. L’année dernière, les opérateurs de téléphonie avait rendu publics des chiffres qui en disent long sur l’engouement des Algériens : durant l’Aïd el-Adha 1,2 million de SMS ont été envoyés par les abonnés de Mobilis. Le deuxième jour, il a été enregistré 800 000 envois. En tout, Mobilis a enregistré près de 2 millions de SMS. Rappelons que pour la seule nuit du réveillon, le réseau Nedjma a comptabilisé 500 000 SMS et 20 000 MMS... C’est dire que le SMS a de beaux jours devant lui.
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Source :Le Soir d’Algerie
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