IDENTIFICATION DES PUCES DE TÉLÉPHONIE MOBILE

Vers un autre report ? L’Agence de régulation de la poste et des télécommunications statuera aujourd’hui sur le prolongement de l’opération d’identification des puces de téléphonie mobile. Un délai supplémentaire serait nécessaire pour permettre aux trois opérateurs d’identifier et de ficher près de deux millions et demi de cartes SIM.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La régularisation des puces GSM non identifiées s’avère plus compliquée que prévue. Le délai imparti aux opérateurs — qui a déjà été prolongé d’un mois par l’ARPT — est arrivé à expiration, hier, 30 mai à minuit. Il semblerait que les trois opérateurs de téléphonie mobile n’aient toujours pas réussi à mener à terme cette opération. Le conseil de l’Agence de régulation de la poste et des télécommunications consacrera aujourd’hui sa réunion hebdomadaire à l’étude de ce dossier, apprend-on d’une source proche du ministère des Télécommunications. «C’est au conseil de décider si le programme d’identification doit être prolongé ou pas. Ses membres se baseront sur le procès-verbal élaboré par la direction réseaux et services de télécommunications de l’ARPT. Le P-V en question prend en compte les bilans chiffrés des trois opérateurs», note notre source. Selon notre interlocuteur, ces chiffres font état d’un total de 2,5 millions de puces anonymes qui sont encore sur le marché. Il s’avère que Mobilis détient 1,2 million de cartes SIM non-identifiées. D’après Slimane Abdedou, directeur de la division commerciale et marketing, deux mois seraient nécessaires à l’opérateur historique pour identifier l’ensemble de ses clients. «En fait, Mobilis n’a pas attendu l’ARPT. Elle a lancé sa propre opération dès la fin de l’année 2007. Actuellement, nous avons réussi à ficher 1,4 million de puces. Il faut avouer que ce n’est pas une chose aisée, nous pourrons venir à terme de l’ensemble des SIM vers la fin du mois de juillet», a indiqué Slimane Abdedou. Selon lui, Mobilis est confronté à des difficultés liées à la saisie des contrats. «La saisie des nouveaux contrats se déroule dans la centaine d’agences que compte notre réseau. Au niveau de la direction centrale, nous avons également dû engager des prestataires de service spécialisés en saisie.» Du côté de Nedjma, la prolongation du délai est également souhaité. «Je pense qu’il y a un consensus entre tous les opérateurs à ce sujet. Il est évident que toute prolongation permettra aux retardataires de régulariser leur situation», note Ramdane Djazaïri, directeur de la communication de Nedjma. «Au lancement de ce programme, nous avions déclaré 10% de puces anonymes sur un total de 4 millions d’abonnés. A vrai dire, nous ne disposons pas de l’ensemble des données car elles sont encore en phase de traitement. Mais la diminution de l’affluence dans nos boutiques peut être un bon indice», estime Djazaïri. Le représentant de Djezzy étant injoignable, il nous a été impossible d’obtenir des informations sur le déroulement de cette opération.

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    <b>Par: T. H - Le Soir d'Algérie</b>