Le téléphone portable, cette technologie de pointe qui a révolutionné le monde en un laps de temps très court, est devenu en Algérie le moyen de communication le plus utilisé et les dernières statistiques connues donnent plus de 20 millions de puces en circulation, soit près de 60% de la totalité de la population, certains ayant deux ou trois numéros qu'ils utilisent. Au début de l'ère du téléphone portable, il fallait acheter une carte de rechange à 500 DA et beaucoup ne pouvaient se permettre ce luxe, ce qui a donné lieu à la mise en service du fameux «Flexy» par le premier opérateur privé installé en Algérie, puis par les deux autres.
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Comme nous le savons tous, grâce à ce procédé, nous pouvons bénéficier d'un service prépayé à partir de 100 DA, ce qui a fait faire un bond très important au nombre des communications quotidiennes à la grande joie des trois opérateurs. Nous trouvons ce service de recharge instantanée partout, chez les taxiphones, chez les vendeurs et les réparateurs de portables, puis, à la longue et devant les gains générés par cela, tout le monde s'y est mis et nous pouvons le retrouver même dans certaines épiceries et chez les marchands ambulants. C'est peut-être une bonne chose pour tout le monde, puisque nous pouvons actuellement recharger des unités à partir de 100 DA là où nous nous trouvons.
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Mais cela ne se passe pas toujours sans friction. En effet, lors de l'annonce du numéro à recharger, certains entendent mal, prononcent mal ou inversent des chiffres, ce qui fait créditer un autre numéro que le sien. Le client refusant de payer pour rien et le «vendeur» ne voulant pas perdre son argent, en arrivent aux bagarres verbales qui dégénèrent parfois en coups de poing. Ceci a amené les marchands à demander au client de composer lui-même le numéro qu'il veut créditer, ce qui a mis fin à beaucoup de scènes parfois désolantes. Pourtant, et même ainsi, il y en a certains qui ne voient pas arriver le crédit pour leur numéro mais reçoivent un message les avertissant qu'ils ne peuvent accéder à leur compte actuellement et qu'ils doivent réessayer. Mais le propriétaire du taxiphone (ou autre) a reçu un message lui confirmant que telle somme a été transférée vers le numéro en question. Il montre ce message au client qui ne peut rien dire mais il a payé sans recevoir le crédit.
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Nous sommes passés chez certains revendeurs qui nous ont confirmé cela en nous affirmant que, parfois, «c'est un message vide que nous recevons» et que le montant n'est pas transféré vers le numéro voulu malgré la confirmation du centre. Le nombre de ces cas avoisine les 5 par ville et le client se sent arnaqué surtout qu'il n'a personne à qui s'adresser pour récupérer son bien. Alors, où se situe l'arnaque ?
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Source: Le Quotidien d`Oran