Naguib Sawiris, président d'Orascom, réfléchit à toutes les options, y compris par le biais de la 4ème licence mobile. Un coup pour saper les efforts de France Telecom/Orange en Egypte ?
Orascom Telecom affiche son intention d’entrer sur le marché mobile français. Toutes les options restent ouvertes.
“Nous sommes ouverts à toutes les combinaisons: acquisitions, fusions, alliances, partenariats”, déclare son président Naguib Sawiris, dans une interview accordée au Figaro. “Nous sommes prêts à nous allier à l’un des candidats à cette [quatrième] licence”, poursuit-il.
Méconnu en France, Orascom Telecom est pourtant un puissant groupe. Plutôt présent dans les les pays émergents, le groupe revendique au total 100 millions d’abonnés. En Europe, il a notamment acquis l’opérateur italien Wind (numéro trois sur le marché) et Wind Hellas (même position sur le marché grec).
Il y a deux ans, Naguib Sawiris affichait son intention d’acquérir Bouygues Telecom mais le vent a tourné. “Le prix des acquisitions aujourd’hui est exorbitant au regard de la situation des marchés et du potentiel de création de valeur des entreprises. D’autant que, vu les conditions de crédit, il est plus difficile de financer de telles opérations”, explique le président d’Orascom.
Tout en prédisant : “Les opérateurs régionaux comme KPN, Swisscom, Bouygues Telecom sont condamnés à perdre s’ils ne se regroupent pas.”
Le marché égyptien : le véritable enjeu ?
Néanmoins, ces déclarations tous azimuts d’investissement sur le marché télécoms français surviennent dans un contexte particulier de regain de tension entre France Telecom/Orange et Orascom sur le marché égyptien.
France Telecom fait le forcing pour prendre de contrôle de la holding Mobinil, qui détient 51% de l’opérateur mobile égyptien Egyptian Company for Mobile Services (ECMS, qui est coté à la Bourse du Caire et qui exploite la marque commerciale Mobinil).
Pour cela, France Telecom doit convaincre les actionnaires minoritaires d’ECMS, dont…Orascom. L’opérateur français a déposé trois offres devant les autorités en charge de la régulation boursière en Egypte mais sans obtenir gain de cause.
Source: Itespresso