Battu sur son propre terrain... Pour son futur réseau mobile, l'opérateur "alternatif" suédois Net4mobility a préféré le géant chinois Huawei au constructeur national.
C'est une douche froide voire une camouflet pour Ericsson, véritable institution nationale en Suède, s'agissant des télécoms. Le jeune opérateur alternatif Net4mobility n'a pas cédé aux pressions et n'a pas entendu l'argumentation visant à privilégier l'emploi et la technologie européenne. Pour équiper son futur réseau de 4è génération (ou LTE), cet opérateur, pourtant co-entreprise de deux opérateurs nationaux (Tele2, Suède, et Telenor, Norvège) a préféré l'équipementier chinois Huawei. Clairement, parce que ce dernier aurai été le 'mieux disant' . "Une question de prix", ont dû expliquer les dirigeants à Stockholm.
Sans surprise, l'offre du constructeur chinois aurait été "significativement" inférieure à celle de Huawei. Cette annonce survient quelques jours après l'annonce du lancement d'un premier réseau mobile de la même génération LTE par Ericsson et TeliaSonera. Pour l'heure, les réactions des milieux politiques et syndicaux n'ont guère eu d'échos. Un dirigeant d'Ericsson, selon le quotidien Les Echos, s'est contenté de faire état de sa résignation: "C'est très décevant. Ca s'est joué seulement sur le prix".
Comme s'il pouvait en être autrement... En Europe, d'autres appels d'offres ont fait l'objet de mobilisation. Quitte parfois à anticiper sur des investissements atendus. Ainsi, des représentants syndicaux d'Alcatel Lucent n'hésitent pas à interpeller les dirigeants d'Iliad (Free), qui, désormais détenteur de la 4è licence mobile en France, va devoir investir dans une infrastructure mobile de dernière génération. La question pourrait rapidement revenir à l'ordre du jour dans les mois qui viennent.
Source: Silicon