Le service universel des télécommunications a été le thème choisi hier par le club de presse Nedjma, qui a invité Ahmed Hamoui, expert en télécommunications, pour donner son éclairage.
Le service universel peur être défini comme un ensemble minimum de services de qualité spécifiée, disponible à un prix abordable pour tous les utilisateurs indépendamment de leur condition sociale et de leur localisation géographique. Cette notion est une exigence qui a depuis très longtemps accompagnée le déploiement des réseaux des télécommunications. En 2000, il y avait en Algérie près de 10 000 localités isolées et/ou très mal desservies en télécommunications, réparties à travers le territoire national, y compris dans les zones suburbaines des grandes villes et le nombre de taxiphones était très faible. En 2006, ce nombre a été réduit à 1031. La couverture des 9000 localités a été réalisée soit par le déploiement des réseaux mobiles, soit par le réseau fixe et notamment l’implantation massive des cabines téléphoniques par Algérie Télécom et son partenaire privé (plus de 20 000 cabines). « En 10 ans environ, la question du service universel a radicalement changé et ne se pose plus en termes d’urgence et/ou d’inégalité sociale comme cela se posait en 2000.
L’évolution positive obtenue grâce au déploiement des réseaux mobiles GSM et celui des moyens terrestres (systèmes radio) et satellitaires (stations VSAT) effectué par Algérie Télécom place l’Algérie au rang des pays développés. Il est remarquable de constater que cette évolution n’a requis aucun dinar du fonds du service universel, constitué par les contributions des opérateurs par la taxe de 3% de leur chiffre d’affaires, opérateur déterminé par l’ARPT, et qui doit s’élever aujourd’hui à plusieurs centaines de millions de dollar US », souligne le conférencier. Selon lui, « la logique aurait voulu que le pourcentage de la taxe prélevée soit réduit progressivement en relation avec la réduction massive du nombre de localités isolées. Cela n’a pas été le cas ces dix dernières années. Il faut espérer qu’à partir de 2010, les efforts effectués par les opérateurs soient récompensés par une baisse sensible de la taxe de 3% à 1% ». Le gouvernement considérait dès 2001 que les 3% constituent un plafond donc baissant au fur et à mesure de la baisse des besoins : « Sinon cette contribution sera considérée comme un impact sauf qu’il n’est pas recouvert par le Trésor public », selon l’expert.
Source: El Watan