Alger et Rome traquent Naguib Sawiris

Naguib Sawiris, patron du groupe égyptien Orascom Telecom vient d’être épinglé par le fisc italien dans une affaire de non payement d’une taxe. Cette affaire, en dehors de son aspect juridico-financier, vient confirmer la justesse des soupçons du fisc algérien qui a mis à nu des pratiques plus que sombres dans la gestion financière de l’opérateur leader de la téléphonie mobile en Algérie.

Avec la multiplication d’affaires ‘’louches’’ dans la gestion des comptes des filiales algérienne et italienne d’Orascom Telecom, l’opérateur voit sa crédibilité et la confiance, dont il a jouit ces dernières années auprès des états auprès desquels il a acquis des licences d’exploitation de réseaux GSM, s’évaporer laissant place à la méfiance et au doute dans les moindres mouvements financiers de l’opérateur.

Si en Algérie, Orascom Telecom (via sa filiale Djezzy) traine une image ternie par des magouilles et évasions fiscales flagrantes, l’opérateur semble faire de cette pratique une tradition dans la gestion de ses affaires courantes. En effet, le fisc italien vient de se rallier à son homologue algérien après avoir découvert une grave affaire de détournement fiscal vers des sociétés basées au Luxembourg et jugées comme étant des sociétés écrans.

Dans le détail, plusieurs sources médiatiques européennes spécialisées ont rapporté que la filiale italienne d’Orascom Telecom (Wind) vient d’être épinglée par le fisc italien suite au nom payement d’une taxe de 12% sur les intérêts d’un prêt de 300 millions d’euros décroché en Italie. Pis encore, le fisc italien soupçonne l’opérateur d’avoir dérouté les 300 millions de dollars vers Wind Acquisition Spa et Wind Finance Sa, deux entreprises basées au Luxembourg dont l’existence réelle fait objet d’une enquête soutenue.

Suite à cette nouvelle affaire sombre d’Orascom Telecom, les autorités italiennes réclament 60 millions d’euros. Les mêmes sources rapportent que les transferts financiers de Wind vers l’étranger sont maintenant mis sous la loupe du fisc transalpin et une interdiction de transfert est éminemment attendue dans les prochains jours. Le fisc italien a donc lancé un contrôle fiscal sur la filiale Wind.

Affaire à suivre…

Source: Mobile Algérie