L’Algérie lance un avis d’appel d’offres

L’accord trouvé entre les Russes et les Egyptiens ne semble pas infléchir la décision du gouvernement algérien dans l’acquisition d’OTA.


«L’affaire Djezzy» ne connaîtra pas son épilogue de sitôt. L’Algérie se rapproche de plus en plus de l’acquisition de cet opérateur téléphonique. Le ministère des Finances fait un pas dans ce sens. Le département de Karim Djoudi a lancé hier un appel d’offres international restreint pour le choix d’un partenaire devant l’accompagner dans l’opération d’acquisition de l’entreprise Orascom Télécom Algérie.

Cet avis d’appel d’offres, publié sous forme de placard publicitaire dans le quotidien El-Moudjahid, s’adresse aux banques d’affaires et cabinets d’expertise internationaux spécialisés, seuls ou constitués en groupement, afin d’accompagner l’Etat algérien dans son opération du rachat d’OTA. La date butoir des soumissions est le 24 novembre de l’année en cours. A ce titre, le ministère des Finances demande aux groupements intéressés de se rapprocher de la direction des budgets avant cette date afin de retirer le cahiers des charges. Cette démarche confirme la volonté affichée, maintes fois, par le gouvernement de racheter Djezzy.

Le choix d’un partenaire étranger signifie que l’Algérie souhaite impliquer un opérateur étranger dans le cadre des dernières dispositions prises en matière d’investissements étrangers à savoir, la formule 51% pour l’Algérie et 49% pour l’opérateur étranger. Cette nouvelle démarche du gouvernement algérien vient d’ajouter plus d’ambiguïté dans l’accord trouvé entre l’opérateur russe de téléphonie mobile Vimpelcom et la maison mère d’Orascom Télécom Holding. Autrement dit, l’accord conclu entre Weather Investments du milliardaire Naguib Sawiris et Vimpelcom, ne remet pas en cause la position de l’Algérie qui insiste sur la reprise de Djezzy. Rappelons que ledit accord stipule que l’opérateur russe détient 51,7% d’OTH. Les Russes espéraient acquérir Djezzy dans le cadre d’un accord de 6,6 milliards de dollars (4,7 milliards d’euros) pour prendre le contrôle des actifs d’Orascom.

Le nouveau patron de Vimpelcom, Alexander Izo-simov, annonce la couleur quant à un éventuel rachat de Djezzy par l’Algérie. Il a fixé à 7,8 milliards de dollars son prix d’acquisition. Réellement les choses ne sont pas finies. Pour le gouvernement algérien, «l’affaire Djezzy» est perçue comme une question de souveraineté. Des sources proches du dossier, ont confirmé à L’Expression, il y quelques jours que «le dossier de cette société de droit algérien sera traité en toute sérénité. L’Algérie ne subira aucune pression médiatique ou autre chantage politique», a-t-on appris auprès de la même source.


Source: L'Expression