Le chiffre d’affaires s’est établi à 486,67 millions de dollars, en hausse de 9,5 % par rapport à la même période de l’année 2010. L’Ebitda (Résultat brut d'exploitation avant impôts, taxes et dotation d'amortissement) a bondi de 8,4% à 287, 81 millions de dollars contre 265,55 millions durant la même période de 2010. Malgré un léger effritement, la marge d’Ebitda se maintient à un niveau élevé : 59,1 % contre 59,7 % en 2010.
En revanche les investissements ont chuté lourdement (-50 %) à seulement 5 millions de dollars contre 10 millions durant la même période de 2010. Cette chute des investissements s’explique en partie par les mesures prises par la Banque d’Algérie. Comme le rappelle Orascom Telecom dans son commentaire accompagnant les résultats, Djezzy est interdit d’opérations de commerce extérieur depuis le 2e trimestre de l’année 2010. Cette situation « continue d’exercer des pressions importantes sur le réseau, notamment en termes de qualité et de capacité d’expansion. (Elle) porte également préjudice aux accords de roaming internationaux et compromet la possibilité de lancer de nouveaux produits qui exigent de nouvelles plates-formes technologiques », souligne l’opérateur.
Autre indicateur des bonnes performances de Djezzy : le nombre de clients a bondi de 9,2 %, à 16,28 millions. Djezzy détient ainsi 57,7 % de parts de marché. Enfin, l’Arpu (revenu mensuel moyen par abonné) est en hausse de 2,8 % à 9,9 dollars.
La publication de ces résultats intervient alors que les négociations entre le gouvernement algérien le groupe russe Vimpelcom (nouveau propriétaire d’Orascom Telecom et de Djezzy) semblent s’accélérer. Ce lundi, Karim Djoudi, ministre des Finances, a indiqué que les deux parties souhaitaient aller vite dans le processus de négociations, laissant pour la première fois la porte ouverte à toutes les solutions. Les bons résultats de Djezzy n’arrangeront pas les affaires de l’Algérie en matière de valorisation de l’opérateur mobile. Avec un taux de rentabilité toujours aussi élevé, il serait difficile de justifier une offre inférieure aux attentes des nouveaux actionnaires de l’opérateur.
Source: TSA